
Wegovy : le profil des utilisateurs mieux connu
Utilisé dans le traitement du surpoids et de l’obésité, le sémaglutide 2,4 mg (Wegovy), un agoniste des récepteurs du peptide 1 de type glucagon, est commercialisé en France depuis octobre 2024, et a bénéficié d’un accès précoce de juillet 2022 à septembre 2023.

Ce traitement est surveillé de près par les autorités de santé du fait du risque de mésusage. C’est pourquoi, afin de fournir de plus amples données sur son utilisation en vie réelle, une étude a été menée par le groupement Epi-Phare. Elle a analysé le profil des utilisateurs du sémaglutide 2,4-mg (Wegovy) ainsi que les schémas posologiques utilisés.
L’étude a porté sur la période d’accès précoce, de juillet 2022 et septembre 2023, et a été réalisée à partir des données du Système national des données de santé (SNDS). La cohorte a été suivie jusqu’au 31 décembre 2023.
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Michel Rivoal
Non
1) Une statistique. Environs 60 000 généralistes libéraux en France pour 101 départements donc 600 par département. Une dizaine de... Lire plus
Ainsi, au cours de la période analysée, 6 990 patients adultes ont commencé un traitement par Wegovy. Leur âge médian était de 49 ans ; et il y avait une majorité de femmes (65,8%).
Les auteurs ont alors pu mettre en évidence des variations entre les régions concernant les taux d’initiation de ce traitement. Et c’est Paris et l’Ile de France qui présentaient les taux les plus élevées.
Les auteurs ont aussi pu suivre sur la durée le traitement des patients. Cela leur a permis de déterminer trois groupes correspondant à 3 types de trajectoire de traitement. Ainsi, si les trois quarts des utilisateurs avaient une adhésion standard au traitement (74,5%), 13% l’ont arrêté précocement, alors que 12,5% ont bénéficié d’une initiation à forte dose (12,5%). Plusieurs facteurs ont été identifiés comme associés à chacun de ces groupes. En particulier, les patients les plus jeunes (25-34 ans) étaient plus susceptibles d’interrompre prématurément leur traitement (odds ratio : 1,35). De même, dans ce groupe, les patients consommaient plus souvent des antiémétiques (15,7%) que dans le groupe d’initiation à haute dose (9,0%) ou le groupe d’adhérence standard (12,3%).
Références :
D’après un communiqué d’EpiPhare (10 février). Et Haddy N. et al. BioDrugs (11 février)
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