A bout, le chef des urgences de cet hôpital breton démissionne pour s’installer comme généraliste

18/10/2023 Par Louise Claereboudt
Le chef des urgences et la cheffe de médecine polyvalente du centre hospitalier du Centre-Bretagne (CHCB) de Noyal-Pontivy (Morbihan), tous deux trentenaires, ont décidé de quitter leur poste, lassés de la dégradation de leurs conditions de travail.

 

Hémorragie à l’hôpital de Noyal-Pontivy. C’est ainsi que Ouest-France présente la situation dans laquelle se trouve le centre hospitalier du Morbihan. Et pour cause : deux chefs de service viennent d’annoncer leur démission. A la tête des urgences de l’établissement, le Dr Louis-Marie Jouanno avait déjà menacé de prendre cette décision radicale au printemps, lors de l’entrée en vigueur de la loi Rist, dénonçant les pressions de l’ARS et le manque de médecins, responsables de conditions de travail délétères. Menace qu’il vient de mettre à exécution, faute d’amélioration. Les urgences ne fonctionnent qu’avec 12 médecins en équivalent temps plein quand il en faudrait 20, dénonce-t-il dans Le Télégramme

"Frustré" mais "soulagé", le praticien de 34 ans quittera définitivement son poste qu’il occupait depuis 2019 le 3 décembre prochain, et s’installera dans un cabinet de médecine générale. 

Même décision du côté de sa consœur, la cheffe de service de médecine polyvalente, en poste depuis octobre 2021. La Dre Chloé Latour, 37 ans, quittera l’hôpital de Noyal-Pontivy dans les tout prochains jours, le 27 octobre. Elle a fait le choix de prendre une disponibilité d’une année pour réfléchir à son avenir. La faute, là aussi, à des "conditions de travail dégradées" du fait notamment d’un manque de personnel. Deux autres médecins de son service ont également fait le choix de quitter le navire. Fin octobre, le service qui compte actuellement 30 lits sera donc fermé et transformé en unité saisonnière de médecine le temps que de nouveaux médecins soient recrutés. "La situation n’est pas loin d’être dramatique", a confié la Dre Latour à nos confrères de Ouest-France. 

 

[avec Le Télégramme, Ouest-France et France Bleu

26 débatteurs en ligne26 en ligne
Photo de profil de Bruno Goulesque
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
La loi RIST est une aubaine budgétaire pour cet hôpital, des médecins qui partent, un service qui ferme, sans parler de ces intérimaires qui participaient au tour de garde pour des rémunérations astr
Photo de profil de Eric Semeria
2,3 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique
il y a 1 an
Ben si les patients ne peuvent plus aller aux urgences, ils feront la queue devant "le bloc administratif" où ils seront pris en charge et orientés vers un autre hôpital " de proximité" qui fermera bi
Photo de profil de Georges Fichet
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Quitter le milieu hospitalier pour le libéral, c'est tomber de Charybde en Scylla ! Pour rester carabin, entre les deux, c'est la peste ou la vérole. Il feraient mieux d'ouvrir une crêperie, bretonne
 
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