A bout, le chef des urgences de cet hôpital breton démissionne pour s’installer comme généraliste
Hémorragie à l’hôpital de Noyal-Pontivy. C’est ainsi que Ouest-France présente la situation dans laquelle se trouve le centre hospitalier du Morbihan. Et pour cause : deux chefs de service viennent d’annoncer leur démission. A la tête des urgences de l’établissement, le Dr Louis-Marie Jouanno avait déjà menacé de prendre cette décision radicale au printemps, lors de l’entrée en vigueur de la loi Rist, dénonçant les pressions de l’ARS et le manque de médecins, responsables de conditions de travail délétères. Menace qu’il vient de mettre à exécution, faute d’amélioration. Les urgences ne fonctionnent qu’avec 12 médecins en équivalent temps plein quand il en faudrait 20, dénonce-t-il dans Le Télégramme.
"Frustré" mais "soulagé", le praticien de 34 ans quittera définitivement son poste qu’il occupait depuis 2019 le 3 décembre prochain, et s’installera dans un cabinet de médecine générale.
Même décision du côté de sa consœur, la cheffe de service de médecine polyvalente, en poste depuis octobre 2021. La Dre Chloé Latour, 37 ans, quittera l’hôpital de Noyal-Pontivy dans les tout prochains jours, le 27 octobre. Elle a fait le choix de prendre une disponibilité d’une année pour réfléchir à son avenir. La faute, là aussi, à des "conditions de travail dégradées" du fait notamment d’un manque de personnel. Deux autres médecins de son service ont également fait le choix de quitter le navire. Fin octobre, le service qui compte actuellement 30 lits sera donc fermé et transformé en unité saisonnière de médecine le temps que de nouveaux médecins soient recrutés. "La situation n’est pas loin d’être dramatique", a confié la Dre Latour à nos confrères de Ouest-France.
[avec Le Télégramme, Ouest-France et France Bleu]
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