"Il faut impérativement que chacun comprenne qu'il y a un travail de contrôle de son environnement pour supprimer les gites larvaires", a déclaré Manuel Etienne, directeur du Centre de démoustication et de recherches entomologiques, lors d'une conférence de presse commune avec l'Agence Régionale de Santé, la préfecture et la Collectivité Territoriale de Martinique ce 22 août. "L'objectif, c'est de faire en sorte qu'on ait le moins de malades possible parce qu'on est dans une période extrêmement humide", a ajouté Laurence Gola de Monchy, secrétaire générale de la préfecture de Martinique, alors que l'île a été placée en phase épidémique le 17 août. "Depuis janvier 2023, on estime à plus de 3.000 le nombre de cas évocateurs de dengue", indiquent pour leur part les autorités sanitaires, "690 cas ont été confirmés biologiquement, dont plus de la moitié ces quatre dernières semaines". Sur les 34 communes de l'île, 27 sont touchées par l'arbovirose. Selon Santé Publique France, la Martinique est actuellement touchée par le sérotype DENV2, l'un des quatre types de virus de la dengue. "La dernière crise importante liée au DENV2 remonte à plus de 10 ans", a rappelé Laurence Gola de Monchy, précisant que "les jeunes publics qui sont nés après 2013-2014 se sont absolument pas immunisés contre cette souche virale". La précédente épidémie de dengue en Martinique s'était étendue de 2019 à 2021. Plus de 33.000 cas et 17 décès avaient été comptabilisés durant cette période.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?