Les faits se sont déroulés entre les mois de juillet 2020 et 2022. Trois patientes âgées de 59, 67 et 78 ans, sont décédées à deux ans d'intervalle. Deux d'entre elles étaient entrées à l'hôpital pour une fracture du fémur et avaient été prises en charge par "le même chirurgien et le même anesthésiste", l'une en juillet 2020, l'autre deux ans plus tard, a indiqué ce mardi 20 décembre, l’avocate des plaignants. Selon, elle, "l'opération s'était bien passée" pour l’une des victimes, elle devait "partir dans un centre de rééducation" le jour de son décès, le 29 juillet dernier. "On ne connaît pas les causes exactes du décès, on nous indique les conséquences", à savoir une "défaillance multi-viscérale", explique encore l’avocate, qui souhaite que la "vérité" émerge "à travers les plaintes" car "on ne meurt pas d'une fracture du fémur". Pour elle, les deux femmes sont mortes dans les "mêmes circonstances nébuleuses". La troisième patiente avait été amenée aux urgences en mai 2022 et était décédée "quelques jours après une pancréatite aigüe", a-t-elle poursuivi. Le parquet d'Épinal a ouvert une information judiciaire "contre X pour homicide involontaire", a, de son côté, indiqué le procureur de la République. La direction de l'hôpital, "désolée de la situation", s'est prévalue d'une "prise en charge selon les règles de l'art" : "nous avons une équipe chirurgicale chevronnée", a assuré le directeur. Selon lui, ces plaintes vont permettre de faire la lumière sur les faits : "nous ne demandons qu'à comprendre ce qui s'est passé", a-t-il expliqué. Le quatrième plaignant, un homme de 46 ans, s'est rendu à l'hôpital en octobre dernier après une chute, où les soignants ne lui avaient pas détecté dix côtes cassées. "Cela aurait pu être grave, toucher le poumon, la rate, car il avait des difficultés à respirer", fustige l’avocate des plaignants. Son client, "pas douillet" et à la "patience d'ange", avait fini après plusieurs semaines de douleurs par aller faire une radio dans un centre d'imagerie de Nancy : "là, ils ont vu les côtes cassées, sans appel". L'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est affirme quant à elle que "le sujet est en cours d'investigation". [avec AFP]
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