Malgré la demande de la Ville de Paris, l’AP-HP refuse de suspendre le Pr Daraï

19/12/2022 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
Le Conseil de Paris avait demandé à l’AP-HP la suspension du spécialiste de l’endométriose, mis en examen pour violences volontaires à l’égard d’au moins 32 plaignantes et placé sous contrôle judiciaire, qui continue de réaliser des consultations publiques à l’hôpital Tenon.

  "J’ai redemandé la suspension du Pr Daraï comme praticien aujourd’hui [vendredi 16 décembre, NDLR] au conseil de surveillance de l’AP-HP. Une fois de plus sans succès : le Pr Daraï après 190 plaintes pour violences aggravées peut donc toujours exercer à l’hôpital public alors qu’il ne le peut plus en privé. Cherchez l’erreur", s’est indignée Anne Souyris, adjointe à la maire de Paris et vice-présidente du conseil de surveillance, sur Twitter.

Médecins, serez-vous prêts à aller exercer jusqu'à 2 jours par mois dans un désert ?

Michael Finaud

Michael Finaud

Non

On comprend parfaitement que ce gouvernement et ce Ministre pourtant médecin et ses 8 prédécesseurs détestent la médecine libérale... Lire plus

Le Conseil de Paris, qui est l’assemblée délibérante de la Ville, avait adopté le vœu de demander à l’AP-HP de suspendre le Pr Daraï. Le spécialiste de l’endométriose, mis en examen le 23 novembre pour violences volontaires à l’égard de 32 plaignantes, est en effet toujours autorisé à réaliser ses consultations publiques à l’hôpital Tenon, bien que la justice lui ait empêché de consulter dans le privé. Un non-sens pour les élus de la Ville. "Il n'y a pas eu de vote formel au conseil de surveillance, et donc pas de refus", a répondu l’AP-HP à franceinfo. "Le directeur général de l'AP-HP a répondu à une interpellation de la ville de Paris, que l'AP-HP se conformait à la décision du juge. Celle-ci se fonde notamment sur la sécurité apportée aux patientes par toutes les mesures mises en place par l'AP-HP dans tous ses services de gynécologie-obstétrique." Ce refus de suspension a indigné le collectif Stop aux Violences obstétricales et gynécologiques (VOG), selon qui l’AP-HP prend "à la légère la sécurité des patientes". [avec franceinfo]

Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Podcast Médecine légale
"On a fait plus de 1400 autopsies" : le récit du légiste français qui a témoigné au procès de Milosevic
19/03/2025
0
Reportage Démographie médicale
"C'est de la vraie médecine générale" : en couple, ils ont quitté les urgences pour ouvrir un cabinet dans une...
19/03/2025
3
Enquête Démographie médicale
Y aura-t-il trop de médecins en France en 2035 ?
09/01/2025
20