"En l’absence de réponse claire et écrite" de l’Assurance Maladie, les syndicats de biologie médicale ont annoncé ce jeudi 24 novembre reprendre leurs actions et rejoindre la grève des médecins libéraux du 1er décembre. Ils avaient laissé 48 heures au directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) pour répondre à leur proposition de "compromis". Le délai s’est écoulé sans que leur interlocuteur ne leur apporter une réponse "claire et écrite". Les syndicats de biologie médicale ont ainsi mis leur menace à exécution et annoncé, dans un communiqué de l’Alliance de la biologie médicale (ABM) diffusé ce jeudi, qu’ils rejoindront le mouvement des professionnels de santé et se mettront "en grève reconductible" dès le 1er décembre.
Dans un courrier adressé à Thomas Fatôme, mardi, les 4 syndicats avaient réitéré leur proposition de "participer à l’effort de guerre pour la période Covid et leur souhait de négocier un accord triennal pour 2024-2026". En plus de la contribution exceptionnelle de 250 millions d’euros pour l’année 2023, ils proposaient une contribution de 145 millions en 2024, 2025 et 2026, soit une économie totale de 685 millions d’euros jusqu’en 2026. Ces derniers avaient indiqué ne pas pouvoir aller au-delà de cette somme, alertant sur un risque de "mise en péril de la profession en cas de coup de rabot supérieur". "En leur répondant par une énième proposition de réunion de travail", le DG de la Cnam "joue la montre plutôt que de répondre précisément et chiffres à l’appui à la proposition des syndicats", ont-ils dénoncé dans leur communiqué. "Alors que l’ensemble de la profession exprime ses inquiétudes pour la pérennité du maillage territorial, des emplois, de la qualité des soins, les pouvoirs publics continuent de chercher à gagner du temps, quitte à jouer avec la santé des Français." "Sans retour écrit, précis et argumenté de l’Assurance Maladie, l’ensemble de la profession continuera de mener des actions sur le terrain. Nous ne nous laisserons plus avoir par des promesses en l’air", a déclaré le porte-parole de l’ABM, Alain Le Meur.
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