Face au virage majeur que constitue le numérique en santé, qui a pris une ampleur phénoménale notamment depuis l’épidémie de Covid-19, la Cnam a décidé de passer à la vitesse supérieure, et a annoncé la création d’un département dédié à la télésanté et à l’innovation numérique. Objectif : mieux accompagner les acteurs du système de santé et les patients dans cette transformation. Constatant le "foisonnement des innovations" en e-santé, l’Assurance souhaite "réguler davantage" l’écosystème. Dispositifs médicaux, applis, services numériques… En effet, "de très nombreuses innovations […] sont utilisées par les patients et les professionnels de santé sans avoir été évalués par les autorités sanitaires et en dehors de tout cadre, au risque de perturber l’organisation des soins au lieu de la fluidifier", justifie la Cnam. La création de ce nouveau département devrait ainsi permettre de contribuer à "l’accélération et à la structuration" de la santé numérique. Il sera rattaché à Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins, et dirigé par Laurie Soffiati. Cette énarque sera chargée d’élaborer et de piloter la stratégie de l’Assurance maladie en matière de télésanté et de santé numérique. Concrètement, le département effectuera "une veille sur les nouvelles technologies et les nouveaux usages" et évaluera "leur impact potentiel sur le système de santé et l’offre de soin". "Il définira des "modalités d’encadrement, de référencement et de remboursement des acteurs de la télésanté et de la santé numérique." Il s’intéressera à la fois à la téléconsultation, la téléexpertise, aux thérapies digitales et au parcours patient, mais aussi aux outils utilisés par les professionnels de santé : message instantanée, aide au diagnostic… "Dans chacune de ces actions, le département veillera à la prise en compte des objectifs de santé publique, d’amélioration de la qualité des soins et d’efficience de la dépense publique afin de mettre l’innovation numérique au service d’une meilleure santé de la population", précise la Cnam dans son communiqué.
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