Selon une étude de Medscape, publiée jeudi 25 août, plus d’un quart des médecins exercent une activité rémunérée en parallèle de leur pratique quotidienne, en prévision d’une nouvelle carrière après leur retraite, pour gagner plus d’argent ou pour développer de nouvelles compétences. Dans une grande enquête sur les revenus annexes des médecins français, le site Medscape dévoile qu’aujourd’hui, un médecin sur quatre exerce une activité rémunérée, médicale ou non, en plus de leur activité principale. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans ce cas de figure (29%). Par ailleurs, 44% des médecins interrogés dans le cadre de cette étude* ont déclaré que leurs revenus annexes étaient en lien avec le domaine médical. Ces activités annexes, quelles sont-elles ? Parmi les activités médicales, c’est la permanence de soins et les gardes et astreintes qui arrivent en tête des réponses (24%), suivies de près par l’activité de conférencier (22%). La campagne de vaccination est aussi beaucoup revenue (14%), mais Medscape précise que ce sont surtout les jeunes médecins qui en ont bénéficié (27%). Enfin, la télémédecine est parmi les activités les plus citées, ainsi que le tutorat, les blogs et podcasts (environ 7% chaque). Du côté des activités annexes non médicales, c’est l’immobilier qui est le plus plébiscité par les médecins (31% des répondants). Autrement, l’enseignement ou l’écriture (6%), l’investissement (5%) sont fréquemment revenus. Les activités telles que la photographie, l’art, le sport, la musique et le chant, les blogs et podcasts, le conseil ou le coaching représentent, eux, 1% des réponses chacune. Les praticiens interrogés ont déclaré consacrer 158 heures mensuellement à leur pratique médicale et 23h, en moyenne, à leur activité annexe. Au total, cela leur rapporte 12.000 euros en moyenne par an.
12% prêts à quitter leur poste pour une carrière non médicale Si les médecins ont décidé d’opter pour une activité annexe, c’est d’abord pour développer de nouvelles compétences (29%) mais aussi pour avoir une source de revenus financiers supplémentaire (21%) ainsi que pour anticiper une nouvelle carrière après la retraite (21%) ou encore exercer un hobby, par exemple (8%). Car à l’heure actuelle, 12% des médecins interrogés se sont dit prêts à quitter leur poste pour une carrière non médicale, principalement à cause de leur épuisement (24%) et de leur volonté de réduire leur temps de travail (16%). Un quart des répondants ont estimé que cette transition professionnelle se ferait dans les 2-3 ans, mais 17% l’envisagent pour les six prochains mois. 28% nourrissent aussi beaucoup de regrets par rapport au temps et à l’argent consacrés à leurs études, tandis que 34% ne le regrettent pas du tout. Parmi les perspectives de carrières non médicales, les médecins pensent en premier lieu à l'enseignement (30%), aux entreprises du secteur de la santé (25%), à la direction d'établissements hospitaliers (13%) et à l’industrie pharmaceutique (13%). [avec Medscape] *Medscape définit une activité annexe comme un travail à temps partiel pour lequel des revenus supplémentaires sont perçus. 1.200 praticiens français ont été interrogés : 23% représentent la médecine générale, 10% les psychiatres, 10% l'anesthésiologie, 7% la médecine d’urgence, 5% la cardiologie, 4% la pédiatrie, 4% la gynécologie.
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus