"Tous unis", les représentants des médecins réclament la régulation de l'accès aux urgences
"À situation historique, démarche historique". Le 16 juin, une vingtaine d'organisations représentant les médecins libéraux et hospitaliers* se sont réunies pour "faire entendre [leur] parole médicale" et "apporter des réponses pragmatiques à la crise de notre système de santé". "Conscients que ce qui nous réunit dépasse amplement ce qui pourrait nous opposer, et que la crise de l’hôpital ne peut être dissociée de la crise de la médecine libérale, nous avons décidé, médecins libéraux et hospitaliers, d’une démarche commune en deux temps", expose le communiqué commun diffusé ce lundi 27 juin. Ces organisations formulent en premier lieu des propositions applicables "dès cet été" pour parer à la crise des urgences. Il s'agit d'abord "d'informer et sensibiliser la population sur le bon usage des services d’urgences hospitaliers et sur le recours aux soins non programmés". Les signataires plaident également pour la généralisation de régulation médicale préalable à l’accès aux urgences. Insistant sur le principe d'une responsabilité "partagée" collectivement, ils souhaitent "organiser territorialement la permanence des soins ambulatoires (PDSA) et la permanence des soins en établissements de santé (PDSES) en y incluant l’ensemble des spécialités médicales, le début de soirée et le samedi matin". Les propositions visent par ailleurs à favoriser l'accès rapide aux demandes d'avis de spécialistes et les entrées directes en hospitalisation, sans passer par les urgences, ainsi que le recours à la téléconsultation -"y compris téléphonique"- ou encore le cumul emploi-retraite. "C'est au prisme de ces propositions que nous apprécierons les résultats de la mission flash" confiée au Pr Braun, écrivent ces médecins. Les organisations signataires de ce communiqué annoncent enfin la mise en place de "groupes de travail communs" sur l'accès aux soins, la continuité et la permanence des soins en ville et à l'hôpital, les liens entre médecine de ville, médecine hospitalière et médico-social ainsi que sur l'attractivité et la formation des métiers de santé. Une démarche commune qui ne peut se contenter d'être "menée au niveau national" mais qui doit faire l'objet de concertations au niveau de chaque territoire, insistent-ils. * APH : Action praticiens hôpital, Avenir Spé Le Bloc, CNGE : Collège national des généralistes enseignants, Conférence des Doyens des facultés de médecine, Conférence nationale des présidents de CME de CH, Conférence nationale des présidents de CME de CHS, Conférence nationale des présidents de CME de CHU, CMH : Coordination médicale hospitalière, CSMF, FMF, INPH : Intersyndicat national des praticiens d’exercice hospitalier et hospitalo-universitaire, ISNAR-IMG : Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale, ISNI : Intersyndicale nationale des internes, Jeunes Médecins, MG-France, SNAM-HP : Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes, biologistes et pharmaciens des hôpitaux publics, SML et UFML.
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