Les appels à faire barrage à l’extrême droite se multiplient au sein de la communauté médicale alors que le scrutin approche. Hier, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a ouvertement rejeté le programme santé de Marine Le Pen (RN) pour "des raisons éthiques et de santé publique" et appelé tous les médecins libéraux à se rendre dans les bureaux de vote ce dimanche 24 avril et à donner leur voix au Président-candidat. Défendant "une médecine libérale et sociale ambitieuse qui doit se construire autour de l’innovation, de l’expertise, de la coordination et de la formation", la CSMF a néanmoins demandé à Emmanuel Macron d’afficher une "position claire en faveur de la médecine libérale", et à mettre fin au "casse" dont elle est victime depuis "les deux dernières années". Dans un communiqué, elle a réclamé un Ségur de la santé de la médecine libérale "dont la concrétisation sera la prochaine convention médicale".
Le nouveau président de la CSMF, le Dr Franck Devulder, s’est montré ferme à ce sujet : la Confédération s’opposera "à toutes formes coercitives contre la liberté d’installation", "à toutes formes de salariat plus ou moins déguisé des médecins libéraux", ou "de transfert de compétences sans l’accord des médecins libéraux", ainsi qu’à "toutes les formes d’organisations qui mettraient la médecine libérale sous tutelle de l’hôpital". Les moyens qui seront mis sur la table par l’Assurance maladie lors des négociations de la nouvelle convention devront être à la hauteur de ceux alloués à l’hôpital, a insisté le premier syndicat des médecins libéraux de France.
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