Les patients réclament la régulation à l'installation et le retour de la PDSa obligatoire
"L’accès à des soins médicaux en dehors des heures d’ouverture des cabinets de ville (soir, jour férié, week-end etc.), franchit un pas de plus vers son agonie", s'alarme France Assos Santé dans un communiqué. Les associations de patients jugent cette situation "indigne d’un pays développé comme la France". "Nous n’avons pas les mêmes chances de pouvoir accéder à une consultation médicale selon que nous habitons tel ou tel bassin de vie. Est-ce donc aux usagers de la santé de déménager ou à l’Etat d’aménager équitablement son territoire pour un accès de tous au système de santé dans un délai raisonnable ?", accusent-ils. France Assos Santé demande l’introduction dans le débat public du nouveau terme de zones de "non-soins", en référence à l’expression zone de "non-droit" à savoir les zones où l’Etat n’assure plus sa mission de protection de la santé.
Les patients accusent les syndicats médicaux d'exercer "une pression qui l'emporte sur l'intérêt général", quant à la problématique de la permanence des soins. "Devrons-nous, demain, publier la liste noire des communes dangereuses pour les personnes malades, celles où il n’est pas possible d’accéder à une consultation ?", menacent les associations. "Réaction extrêmement violente" France Assos Santé demande donc "la régulation des installations médicales comme mesure d’urgence, de même que le rétablissement de la permanence des soins obligatoire, le soutien professionnel et personnel à l’exercice coordonné, une rémunération digne de la pénibilité des activités de permanence des soins et d’urgences médicales". Les associations de patients soumettent aussi l'idée de proposer aux médecins salariés des agences sanitaires de consacrer 25 % de leur temps à aider les équipes sur le terrain pour venir en aide aux territoires désertifiés. Joint par Egora, le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, a dénoncé une "réaction extrêmement violente". Pour ce dernier, France assos santé "fait comme si le tissu professionnel était florissant". "Il faut s'atteler à la question globale de l'organisation des soins, y compris avec les urgences, et aux conditions de travail des médecins libéraux : il est évident que des médecins qui courent et travaillent 12 heures par jour seront peu enclins à faire des gardes le soir. Donnons leur des ressources humaines supplémentaires et ils auront plus de disponibilités pour participer à une maison médicale de garde", fait valoir le généraliste. "Si on ne fait pas un de pédagogie on va arriver à des choses stupides du style : obliger les médecins à travailler la nuit, alors qu'ils ont du mal dans la journée...", déplore le syndicaliste.
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