Les faits remontent au 27 septembre 2018. Ce soir-là, un jeune homme de 26 ans saute du 6e étage de son immeuble et s’empale sur un poteau dans une rue. L'homme, fragile psychologiquement et sous traitement médical, est finalement mort à l'hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine). Quelques jours après, des images de son agonie, au bloc opératoire, ont circulé sur les réseaux sociaux, dont une vidéo dépeignant l'extraction du potelet du corps inanimé du patient nu, sous les exclamations d'un membre de l'assistance.
L'enquête, basée notamment sur 35 témoignages, a montré que les trois militaires avaient pris photos et vidéos dans la salle de déchoquage avec leurs téléphones, et les avaient partagées à des confrères soignants ou pompiers, notamment sur WhatsApp. Finalement, deux médecins qui appartenaient aux pompiers de Paris et un ex-soldat du feu, aujourd'hui âgés de 29 et 30 ans, ont été jugés pour avoir fixé ou transmis sans son consentement l'image de la victime se trouvant dans un lieu privé.
Lors du procès, les prévenus et leurs avocats avaient affirmé que ces partages avaient été effectués à des fins de "retex" ("retour d'expérience") pour "améliorer la prise en charge" de victimes dans une situation similaire. "Cette vidéo n'a rien d'un retex", s'est emportée l'avocate des deux frères du défunt. "On comprend tous, bien sûr, que dans les milieux médicaux, à force d'être aux prises avec des scènes difficiles, les coutures pètent un peu (...) mais qu'on ne vienne pas nous dire avec un ton d'expert-comptable qu'on a fait ça dans le cadre d'une démarche précise", avait soutenu l’avocate.
[avec AFP]
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