Soins des migrants : "l'AME n'est pas la poule aux oeufs d'or", dément Véran
“Nous luttons contre les fraudes”, s’est exprimé jeudi 4 novembre Olivier Véran au sujet de l’Aide médicale d’Etat, assurant toutefois que “les phénomènes de fraude sont limités”. Selon une enquête citée par le ministre de la Santé et mentionnée dans les documents budgétaires, le “taux d’anomalie détecté sur un double contrôle des dossiers” s’élève en effet à 1,34% en 2020. L’AME “n’est certainement pas la poule aux œufs d’or”, a-t-il insisté, défendant une politique autant “humanitaire” que “sanitaire”. Le ministre a été interpellé par la droite à ce sujet à l’Assemblée nationale à l’occasion de l’examen de la mission budgétaire dédiée aux dépenses de santé de l’Etat : 1,3 milliard d’euros de crédits, non compris dans le budget de la Sécurité sociale. Sur cette somme, un peu plus d’un milliard finance l’AME en 2022, un chiffre en légère hausse par rapport à 2021.
À droite, la rapporteure LR Véronique Louwagie avait ainsi, à l’occasion de cet examen, attaqué une AME “trop généreuse” et les “trous dans la raquette en matière de lutte contre la fraude”. À l’extrême-droite, la députée non-inscrite et proche du RN Emmanuelle Ménard a elle critiqué la “hausse inquiétante” du coût de l’AME. La gauche a elle défendu à l’unisson l’AME, un “geste d’humanité élémentaire” qui fait l’objet d’une “instrumentalisation politique lamentable”, selon le communiste Pierre Dharréville. [Avec AFP]
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