Expérimentés depuis juillet 2017 dans 41 hôpitaux et cliniques, les hôtels hospitaliers vont enfin pouvoir être déployés sur l'ensemble du territoire, conformément à ce que le Gouvernement avait préconisé lors du Ségur de la santé (mesure 17). Cette généralisation a été officialisée par un décret et un arrêté parus ce mercredi 25 août. L'objectif de ce dispositif : permettre aux patients d'éviter une hospitalisation complète en leur proposant un hébergement temporaire non médicalisé et "des conditions de prise en charge moins stressantes et moins fatigantes", en évitant par exemple "les transports fastidieux voire inutiles", fait valoir la Direction générale de l'offre de soins (DGOS). Pour les équipes soignantes, ces hôtels ont également des avantages. Ils leur permettent de "mieux gérer les lits disponibles" et de "se concentrer sur leurs missions de soins". Tous les établissements, publics ou privés, qui le souhaitent peuvent décider de mettre en oeuvre ces hôtels hospitaliers. Il leur suffit de se déclarer auprès de leur agence régionale de santé "dans le mois qui précède l'ouverture de l'activité". Les structures ont le choix de déployer le dispositif en interne dans des lieux dédiés ou en externe. Dans ce cas, "ils ont la possibilité de conventionner avec un tiers qui pourra notamment être un autre établissement pour mutualiser leurs moyens, un prestataire hôtelier ou encore une structure associative", précise la DGOS. Qui peut en bénéficier ? Les patients "domiciliés à plus d’une heure du lieu de prise en charge et dont l’état de santé ne nécessite pas de surveillance continue par des professionnels de santé, avant ou après leur hospitalisation". Ils devront pour cela avoir "une prescription médicale d'un praticien exerçant" au sein de l'établissement qui propose cet hébergement. Les patients ont désormais la possibilité d'être accompagnés par une voire deux personnes s'ils sont mineurs. La durée du séjour demeure toutefois limitée : 3 nuits consécutives sans intervention, 21 dans sa totalité (séjour hospitalier exclu). Avec une exception pour les "patients bénéficiant d’une séance de soins (notamment en radiothérapie ou chimiothérapie) ou ceux transférés entre des territoires ultramarins et la métropole ou d’un territoire ultramarin à un autre". Le forfait est fixé à 80 euros par nuit. Cela comprend les frais d'hébergement des patients, de leur(s) accompagnant(s) et les repas. Une évaluation médico-économique sera menée d’ici à la fin de l'année 2022 par la DGOS.
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