L’image de son arrestation fait la Une de l’actualité depuis plusieurs jours. L’infirmière de 50 ans arrêtée pendant la manifestation des soignants en soutien à l’hôpital public, mardi 16 juin à Paris sur l’esplanade des Invalides, sera convoquée devant le tribunal correctionnel de Paris le 25 septembre prochain.
Elle sera jugée pour “outrages” et “violence sans interruption totale de travail (ITT) sur personne dépositaire de l'autorité publique”. Au cours de sa garde à vue, qui s’est tenue pendant 24 heures, l'infirmière a affirmé avoir “craqué” à cause de son état d’épuisement et de sa colère contre l’Etat, précise une source proche du dossier.
Devenue virale, la vidéo de son arrestation la montre encerclée par plusieurs forces de l’ordre en train de l'immobiliser. Sur les images de Brut, on l’entend réclamer sa Ventoline en criant “Je fais de l’asthme, je suis infirmière, je fais de l’asthme”, le visage en sang. Mais une autre vidéo, postée par la police, la montre en train de jeter des projectiles contre les forces de l’ordre.
Lors de son audition, cette infirmière travaillant à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne) a reconnu avoir jeté des cailloux en direction des forces de l'ordre, selon la source proche du dossier. Elle a toutefois précisé que sa colère n'était pas dirigée contre les policiers mais contre l'Etat. Selon cette même source, elle aurait raconté la dureté de son métier, des journées de travail de 10 heures à 14 heures au plus fort de l'épidémie de Covid-19, le décès de 20 patients durant cette période, sa présence auprès d'eux, sa fatigue et une sérologie positive au virus.
[avec AFP et Ouest France]
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