Une nouvelle base de données met au jour les liens d'argent entre industrie et médecins dans 11 pays européens
Honoraires pour une activité de consultant, intervention dans un congrès, voyage et frais pour y assister… Le “détail de ces largesses [...] est désormais rassemblé sur Eurosfordocs.eu”, littéralement “des euros pour les docteurs”,écrit Le Monde au sujet du site, ouvert à tous, qui a été lancé le 1er juin.
Today we are very happy to announce the launch of our new project: https://t.co/FOPMEosOKf
What is it and why did we do it? A thread!— Euros For Docs (@eurosfordocs) June 1, 2021
A l’origine de ce projet bénévole, qui entend faciliter l’accès à ces données, et améliorer de fait la transparence : les Français Pierre-Alain Jachiet - principal développeur de la version française du site créée en 2018 - et Luc Martinon, data scientist.
Les données de onze pays européens rassemblées
Pour les deux cracks en informatique, cités par le quotidien du soir, “tout démontre que l’influence de l’industrie pharmaceutique sur les médecins, les institutions politiques et les processus de réglementation est pernicieuse. La pression des médias et des citoyens est la seule solution pour faire changer les mentalités”.
Les données de onze pays européens ont été agrégées. L’on y retrouve la Suède, le Royaume-Uni, la Roumanie, le Portugal, la Belgique, la Suisse, le Danemark, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, l’Espagne. Les données hexagonales sont quant à elles disponibles sur la version française du site, www.eurosfordocs.fr.
La base de données est facilement exploitable. Il est possible de faire une requête via le nom du professionnel, de l’organisation ou de la firme, mais aussi via la catégorie de paiement, le pays, l’année. De quoi amener un peu plus de transparence sur les liens d’argent entre industrie pharmaceutique et médecins. L’idée étant d’éviter d’autres affaires comme celles du Médiator.
[Avec Le Monde]
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus