Dimanche 23 mai, le journal américain “Wall Street Journal” a révélé que trois chercheurs de l’Institut chinois de virologie de Wuhan (WIV) sont tombés malades du Covid-19 en novembre 2019. Bien avant, donc, le premier cas identifié officiellement dans la ville, le 8 décembre. Le journal explique que les trois laborantins présentaient des symptômes compatibles avec le Covid. Ces élements, qui proviennent d’une fiche d’information du Département d’Etat en date du 15 janvier sous l’administration Trump, viennent appuyer l’appel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à une enquête plus poussée dans le pays pour connaître l’origine du virus. L’administration Biden n’a, pour l’instant, contesté aucune des informations contenues dans cette fiche. L’origine du virus fait l’objet, partout dans le monde, de nombreuses questions, l'une des hypothèses étant que le virus aurait été fabriqué dans le laboratoire chinois. Après un séjour de quatre semaines à Wuhan en début d'année, une étude conjointe d'experts de l'OMS et chinois a toutefois jugé en mars "extrêmement improbable" un incident de laboratoire.
La Chine dément La Chine a démenti lundi que ces trois chercheurs aient été atteints d'une maladie qui a nécessité des soins hospitaliers avant que le virus ne se répande dans le monde. Pékin a toujours farouchement combattu la théorie selon laquelle le Covid-19 aurait pu s'échapper d'un de ses laboratoires. Interrogé à ce sujet, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a qualifié les affirmations du quotidien américain de "totalement fausses". "Le 23 mars, l'Institut de virologie de Wuhan a publié un communiqué indiquant qu'avant le 30 décembre 2019 il n'avait pas été en contact avec le coronavirus. A cette date [de publication du communiqué, NDLR], aucun personnel ou étudiant-chercheur n'a[vait] été contaminé" par le virus, a-t-il affirmé devant la presse. Les experts privilégient la théorie généralement admise de la transmission naturelle du virus d'un animal réservoir - probablement la chauve-souris - à l'homme, par l'intermédiaire d'un autre animal qui n'a pas encore été identifié. Certains, dont le directeur de l’OMS, estiment néanmoins que les spécialistes de l'OMS n'ont pas eu assez de latitude pour travailler librement durant leur enquête à Wuhan. [avec Marianne et AFP]
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