
Dépression : nouvelles règles de prescription de la sertraline pour pallier les tensions d’approvisionnement
Des tensions d’approvisionnement existent actuellement et depuis plusieurs semaines en France concernant la sertraline (Zoloft et génériques), indiquée notamment dans la dépression, l’anxiété et les TOC.

Ces tensions sont liées à "des problèmes temporaires de production rencontrés par les laboratoires concernés dans un contexte de consommation croissante depuis plusieurs années", précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), dans un communiqué publié le 1er mars. Elles sont "sans lien avec les difficultés rencontrées par Pharmathen".
L’agence sanitaire évoque un retour à la normale "d’ici la fin du mois de mai 2025", avec un décalage de quelques semaines pour que les patents puissent à nouveau accéder effectivement à leur traitement.
Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray
Oui
Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus
Dans l’attente, les autorités sanitaires ont élaboré des recommandations pour les prescripteurs, en concertation avec les sociétés savantes concernées (Conseil national professionnel de psychiatrie, Collège national des universitaires de psychiatrie, Association française de psychiatrie biologique et de neuropsychopharmacologie).
Les médecins doivent ainsi limiter leur prescription en sertraline et préférer un autre inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS), lorsque cela est possible. Chez l’enfant de plus de 8 ans, la fluoxétine peut être utilisée.
Seule exception à cette nouvelle recommandation : la prise en charge des femmes en période périnatale et la prise en charge des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) de l’enfant et de l’adolescent.
Par ailleurs, des mesures de distribution plafonnée ont été mises en place. "Les exportations par les grossistes-répartiteurs ont été interdites et des investigations sont en cours pour identifier des médicaments disponibles à l’étranger qui pourraient être importés en France", ajoute l’ANSM.
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