Comment le Gouvernement veut empêcher les pirates informatiques de paralyser les hôpitaux

23/02/2021 Par Louise Claereboudt

Alors que les cyberattaques visant des établissements de santé se multiplient en pleine épidémie, le ministre de la Santé et le secrétaire d'État chargé de la Transition numérique ont annoncé une série de mesures pour renforcer leur protection.   Il ne faudra pas espérer un retour à la normale avant 15 jours à l'hôpital de Villefranche-sur-Saône, indiquait hier le secrétaire d'Etat à la transition numérique, Cédric O, une semaine après la cyberattaque qui a paralysé la quasi-totalité des systèmes d’information de l’établissement. Face à la multiplication des attaques dirigées contre ces structures -une attaque est recensée chaque semaine depuis début 2021, le secrétaire d’Etat, qui s’est rendu sur les lieux lundi avec le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé une série de mesures pour améliorer leur protection. Cela fait suite à l’annonce du président de la République d’un plan à un milliard d’euros pour la stratégie française de cybersécurité. Au total, 350 millions seront alloués à la protection des systèmes d’information des établissements de santé et médico-sociaux. Une somme prévue dans le cadre du Ségur de la Santé, et qui s’ajoute aux 25 millions d’euros alloués à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) pour réaliser des audits pour accompagner les établissements.

Alors que de nouvelles attaques sont à craindre, Olivier Véran et Cédric O indiquent dans un communiqué qu’“aucun projet ne pourra désormais faire l’objet d’un soutien de la part de l’Etat si une part de à 5 à 10% de son budget informatique n’est pas dédiée à la cybersécurité. Par ailleurs, d’ici trois mois, “135 groupements hospitaliers seront intégrés à la liste des ‘opérateurs de service essentiels’”. Ils devront se conformer à des règles de sécurité informatique plus strictes et appliquer de meilleures pratiques de cybersécurité. Le Gouvernement entend également renforcer la formation et la sensibilisation des acteurs de la santé “afin de conforter les pratiques d’hygiène numérique”. Cette sensibilisation sera intégrée à “tous les cursus de formation” de ces acteurs.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
3 débatteurs en ligne3 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5