Mort de son patient diabétique : le médecin condamné pour homicide involontaire

29/01/2021 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice

Un médecin généraliste de 64 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour homicide involontaire. En cause : une erreur de diagnostic qui a coûté la vie à son patient diabétique de 32 ans.   La décision est tombée. Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a condamné un médecin généraliste de 64 ans à six mois de prison avec sursis pour une erreur de diagnostic ayant coûté la vie à son patient de 32 ans, souffrant de diabète de type-1. Le 18 septembre dernier, ce jeune homme, père de deux enfants, se rendait à son cabinet, souffrant de troubles de la vision, de vomissements depuis plusieurs jours, et d'essoufflement à l’issue d’un entraînement de rugby. Il avait également perdu beaucoup de poids, rapporte le quotidien local Ouest-France. Le praticien, qui connaît bien son patient, diabétique depuis plus de vingt ans, diagnostique alors une gastro-entérite. Mais le lendemain, sa famille est contrainte de contacter le Samu, voyant l’état du jeune homme se dégrader considérablement. Ce dernier fait un arrêt cardiaque d’une demi-heure et décède quelques jours plus tard, le 23 septembre, après avoir été plongé dans le coma.

Le praticien, qui comparaissait le 5 janvier devant le tribunal, a reconnu une “erreur de diagnostic”. “Je suis parti sur une gastro. Je suis passé à côté. Mais comme je l’avais vu un mois avant, je pensais qu’il avait rééquilibré son insuline”, confiait-il, ajoutant que son patient avait l’habitude de ne pas effectuer les examens qu’il lui prescrivait. Le 18 septembre, il avait également refusé le contrôle de glycémie. Mais pour la procureure de la République, le généraliste aurait dû “mentionner clairement le refus dans le dossier médical”. Cette dernière a également confirmé les dires de l’avocate de la famille indiquant que les signes de l'acidocétose étaient multiples, et requis 12 mois d'emprisonnement avec sursis. Le tribunal a finalement condamné le praticien à six mois de prison avec sursis, indique Ouest-France.   [avec Ouest-France]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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