Alors que de nombreux experts craignent que la France ne se retrouve dans la même situation que les Anglais dans les prochaines semaines, le ministre de la Santé a tenté de rassurer, ce mardi 12 janvier, devant les sénateurs. Appelé à s’expliquer sur la stratégie vaccinale, Olivier Véran a en effet indiqué que tout était mis en œuvre pour augmenter nos capacités de séquençage génétique pour “faire face à la survenue du variant”. A ce sujet, le ministre de la Santé a indiqué s’être entretenu lundi avec le virologue Bruno Lina, chargé de mener une enquête sur des milliers de tests PCR réalisés jeudi 7 et vendredi 8 janvier qu’il a colligés et réanalysés grâce à la technique développée par l’entreprise américaine Thermo Fisher Scientific, capable de suspecter la présence du variant britannique, vraisemblablement plus contagieux. Il a ensuite procédé à un séquençage génétique des cas suspects.
“Le Pr Lina trouve à peu près 1% de variants d’origine anglaise parmi les PCR positives en France”, a déclaré Olivier Véran devant la commission des Affaires sociales du Sénat. Cette enquête, dont les résultats définitifs n’ont pas encore été rendus publics, montrerait par ailleurs “une dispersion territoriale qui fait qu’il n’y a pas de région qui concentrerait de nombreux cas”, a précisé le ministre, écartant de fait les inquiétudes liées à la présence de clusters liés au variant anglais. Interrogé hier soir sur TF1, le président du Conseil scientifique s’est montré très prudent quant à l’évolution de la situation sanitaire. S’il assure que la France est plutôt bon élève par rapport au reste de l’Europe, le Pr Delfraissy a évoqué le “danger potentiel” du variant anglais, expliquant que, si rien n’était fait pour limiter sa propagation, il pourrait y avoir des “dizaines de milliers de cas” liés à ce variant au mois d’avril en France, d’après des projections mathématiques. Ce dernier a par ailleurs alerté sur l’apparition du variant sud africain, “probablement encore plus toxique” que le mutant britannique. Olivier Véran a pour sa part assuré que l’opération, menée par le Pr Lina, “très utile” car elle permet de surveiller “s’il y a une croissance de ce variant et de vérifier s’il devait apparaître des clusters”, sera renouvelée “très régulièrement”, tous les 7 à 10 jours environ”.
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