Alors que le Gouvernement a assuré que l’accélération du processus de vaccination était “engagée” après un flot de critiques pointant la “lenteur” de la campagne, la Caisse nationale de l’Assurance maladie et le ministère de la Santé ont présenté ce lundi 4 janvier, lors d’un point presse, leur nouveau portail “SI Vaccin Covid” destiné aux professionnels de santé. Ce téléservice obligatoire, qui sera amené à “évoluer progressivement avec les remontées du terrain”, permet depuis ce lundi aux médecins de remplir les informations relatives à la vaccination de leur patient pour garantir la traçabilité à chaque étape : de la consultation pré-vaccinale au suivi de la deuxième injection. “Des premières connexions et des remplissages pour les consultations pré-vaccinales et les vaccinations” ont déjà été observés, a déclaré Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie, qui tient à préciser qu’il n’y a “pas de délai imposé entre la consultation de pré-vaccination et l’injection”.
L’Assurance Maladie a organisé un point presse aujourd’hui pour présenter le nouveau système d'informations "Vaccin Covid" à environ 70 journalistes, en présence de Thomas Fatôme, @llaurallet, Dominique Martin, Jean-François Girod et Nelly Haudegand.
1/3 pic.twitter.com/lPxOQLBWxF— Assurance Maladie (@ameli_actu) January 4, 2021
Concrètement, l’accès au système d’information (SI) se fait pour les professionnels de santé depuis le portail Ameli pro grâce à la carte CPS ou avec la carte e-CPS via une url dédiée au même téléservice qui, rappelle la Cnam, sera accessible pour toutes les situations de vaccination : en Ehpad, en établissement de santé, ou en cabinet, comme cela devrait être possible dans les prochaines phases de la campagne.
Après avoir retrouvé leur patient grâce à la saisie du “code patient” ou grâce au numéro de sécurité sociale (NIR), les médecins doivent remplir un certain nombre de données sur la personne qu’ils s’apprêtent à vacciner. Une fois l’étape “d’éligibilité” à la vaccination réalisée, les professionnels de santé informent la plateforme sur les conditions de réalisation de la première injection : nom du vaccin, date et mode d’administration, numéro de lot, zone d’injection, ou encore le lieu de la vaccination (Ehpad, cabinet, à domicile…). Faciliter le signalement des effets indésirables Une fois l’acte de vaccination enregistré, le médecin peut le télécharger et le remettre à son patient. Mais ce certificat ne constitue pas un éventuel “passeport vaccinal”, prévient Thomas Fatôme. Le soignant a par ailleurs la possibilité de signaler des effets indésirables. Ces effets indésirables signalés sont directement envoyés à la plateforme de signalement de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). “La deuxième étape de vaccination est très semblable à la première”, précise la Cnam. Par ailleurs, l’intégration de ces données au dossier médical partagé (DMP) est possible. L’Assurance maladie travaille notamment à rendre cette intégration au DMP “automatique” d’ici le milieu 2021. Comme annoncé il y a quelques jours, un forfait de 5.40 euros pour chaque injection saisie dans le SI-VAC est prévu. Une rémunération que l’Assurance maladie juge “adaptée” pour valoriser cette activité. “Ce remplissage du SI Vaccin Covid est obligatoire pour le professionnel qui réalise la vaccination”, rappelle Thomas Fatôme. Ce forfait ne s’applique toutefois pas aux consultations qui ne donnent pas lieu à une injection. Un premier bilan de la campagne de vaccination devrait être publié dès demain, mardi, puis de façon quotidienne “dans le cadre de la communication du ministère et de Santé publique France”, annonce le directeur de l’Assurance maladie.
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