D’après les informations de l’AFP, plus d’un an après le scandale du “charnier” de faculté Paris-Descartes, un ancien préparateur a été placé en garde à vue le 2 décembre. Il a été perquisitionné après l'information judiciaire ouverte le 8 juillet pour "atteinte à l'intégrité d'un cadavre". Il s’agit de la première personne mise en cause dans ce dossier. D’après les informations de l’hebdomadaire Marianne, cet homme aurait 77 ans et aurait travaillé au Centre du don des corps (CDC) de 1975 à 2011. Chez lui auraient été retrouvés, selon l’AFP, des ossements humains mais aussi des bijoux, notamment des alliances prises sur des dépouilles et qu'il aurait revendues. Cette dernière affirme aussi que le préparateur a été placé sous contrôle judiciaire "avec notamment interdiction de se rendre dans l'établissement et d'entrer en contact avec les employés". Corps pourris, grignotés par les souris, "monnayés" à la pièce… Enquête sur le "charnier" de la fac de médecine Paris-Descartes En juin, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'Inspection générale de l'éducation du sport et de la recherche (Igésr) avaient estimé dans une enquête administrative que l'Université Paris-Descartes était responsable de "graves manquements éthiques" dans la gestion du CDC. Le rapport évoquait notamment une "perte de repères (...) tant chez les préparateurs que chez les intervenants" sur les corps et s'interrogeait sur une "volonté de nuire ou de porter atteinte aux cadavres" de "certains préparateurs". Après cette première mise en cause, Laurence Dézélée, vice-présidente de l'association de proches de donneurs "Charnier Descartes Justice Dignité", s'est dite "contente". "Les choses sont enclenchées, même si certains d'entre nous sont horrifiés." L'ancien président de l'Université Paris-Descartes, Frédéric Dardel, a été entendu le 12 novembre en garde à vue par les enquêteurs, et est ressorti libre; 170 plaignants se sont manifestés auprès de la justice, selon une source judiciaire. [avec AFP]
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