Alors que la situation épidémique ne cesse de s’aggraver et que les Français sont à nouveau confinés pour quatre semaines minimum, le ministre de la Santé a tenu à s'adresser aux médecins de ville. Dans ce courrier, qu’Egora s’est procuré, Olivier Véran rappelle que les médecins libéraux sont “en première ligne pour prendre en charge [les] patients, pour rappeler inlassablement les gestes barrières et répondre aux interrogations que se posent tous les jours nos concitoyens”. Tout comme Emmanuel Macron lors de son allocution, le ministre rappelle aussi que le virus circule “à grande vitesse” sur le territoire national. “J’ai bien conscience des difficultés que vous éprouvez face à la gravité de la situation sur le terrain”, affirme-t-il. C'est pourquoi, il explique avoir décidé de la prolongation de plusieurs dérogations telles que la télémédecine. “J’ai souhaité également vous donner les moyens de participer aux nouveaux modes de dépistage de la Covid-19 au travers du déploiement des tests antigéniques. Dès la semaine prochaine, vous pourrez vous approvisionner auprès des pharmaciens d’officine et réaliser ces tests”, écrit Olivier Véran.
A ses yeux, la protection des plus fragile est la priorité. Ainsi, les dérogations visant à faciliter l’intervention des médecins libéraux en Ephad ont elles aussi été prolongées, en particulier l’application de la majoration d'urgence pour chaque visite. Il rassure enfin les praticiens pouvant rencontrer des tensions économiques liées aux déprogrammations d’activité : l’Assurance maladie réactivera pour eux, le “mécanisme d’aide mise en place au printemps dernier pour faire face à leurs charges”. “Les semaines qui viennent seront décisives. Je sais pouvoir compter sur vous. Vous pouvez en retour compter sur ma totale mobilisation à vos côtés”, conclut le ministre.
Afin d’éviter un risque de saturation, le ministre de la Santé Olivier Véran a demandé, au travers d’une seconde lettre, à tous les directeurs d’hôpitaux de “libérer de la disponibilité en lits" pour les malades du Covid. Ces mesures devront toutefois préserver la prise en charge des cancers, des greffes, des malades chroniques "requérant des soins urgents", ainsi que la psychiatrie, "notamment les publics mineurs avec handicap psychique". L'objectif est d'"atteindre le plus rapidement possible les capacités maximales" en lits de réanimation. Leur nombre, déjà relevé de 5.100 à 5.800 après la première vague épidémique, était monté à 6.400 en début de semaine et devrait bientôt dépasser 7.000, a précisé Olivier Véran jeudi matin sur France Info.
Avec AFP.
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