Véran accusé de faire "mourir des patients en réanimation" : le ministre réplique

26/10/2020 Par Louise Claereboudt
Lors du débat sur la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, samedi 24 octobre, au palais Bourbon, la députée et psychiatre Martine Wonner (Libertés et Territoires) a attaqué le ministre de la Santé, affirmant qu’Olivier Véran souhaitait “faire mourir des personnes en réanimation”.
 

L’ambiance était pour le moins électrique ce samedi 24 octobre à l’Assemblée nationale, lors des débats sur la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. En cause, l’attaque de la députée Martine Wonner (Libertés et Territoires) contre le ministre de la Santé. La parlementaire et psychiatre, qui portait une demi-visière, a affirmé qu’Olivier Véran souhaitait “faire mourir des personnes en réanimation”. “Vous nous dites tout à l’heure en introduction ‘300 personnes en réanimation hier, 300 personnes intubées et ventilées. Vous souhaitez donc faire mourir ces personnes en réanimation, a lancé celle qui a été exclue le 6 mai dernier du groupe parlementaire de la majorité après avoir voté contre le plan de déconfinement. On sait qu’en réanimation, nous n’intubons pas plus que 20 à 30% des personnes. Donc Monsieur le ministre, peut-être révisez ce que vous nous dites, parce que c’est extrêmement grave ce que vous dites devant la représentation nationale.”
 

 

Ce discours accusateur a provoqué de vives réactions au sein de l’Assemblée, notamment la colère de nombreux députés et, bien sûr, celle du ministre de la Santé. Celui-ci n’a pas attendu pour répondre à la députée, qui continue par ailleurs à comparer le Covid-19 à “une énorme grippe”. “Vous avez dit des choses d’une gravité que je considère totale”, a répondu le ministre qui indique qu’il n’a pas pour habitude de lui répondre. “Quand vous considérez que ce n’est rien d’autre qu’une grosse grippe qui ne fait finalement que...

moins de 1% de mortalité, nous sommes 70 millions de Français, si nous devions atteindre une immunité collective de 60, 70, 80%, gageons que nous ayons, je ne sais pas, je fais comme vous, je théorise, 40 millions de victimes de ce coronavirus et que finalement 1% de ces 40 millions devrait mourir, vous l’acceptez madame la députée?” a-t-il lancé : “Avant de dire que c’est une grosse grippe, réfléchissez, vous êtes médecin, vous n’avez pas le droit de vous tromper quand vous dites cela. C’est encore plus grave.” Sous les applaudissements, Olivier Véran a réagi finalement sur l’attaque personnelle qui lui a été adressée. “Quand je m’exprime devant vous j’essaie de le faire au nom des équipes (...) au nom des soignants, au nom des médecins qui attendent de nous un débat à la hauteur parce qu’ils ont peur, parce qu’ils passent leurs journées et leurs nuits à tenter de sauver des vies. Alors oui, ça me met en colère car à travers moi, c’est l’ensemble de la communauté médicale que vous injuriez.”  

  Ce n’est pas la première fois que la députée crée la polémique. Le 2 octobre,  à la tribune de l'Assemblée nationale, elle avait assuré que les CDC américains avaient écarté la thèse de la transmission aérienne du virus, rendant le port du masque inutile. Une affirmation totalement fausse qui avait pourtant été reprise à de multiples fois sur les réseaux sociaux par les anti-masques.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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