Numéro d’appel unique pour les urgences : le 112 bientôt expérimenté

29/10/2020 Par Louise Claereboudt
Urgences

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers, reçue lundi par Emmanuel Macron, a assuré que le 112, le numéro unique d’appel d’urgence regroupant le 15, le 17 et le 18, allait être expérimenté prochainement sur toute une région.   Le président de la République “souhaite faire une expérimentation sur une région toute entière”, a annoncé le colonel Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPP), après avoir été reçu lundi à l’Elysée. Si le choix de la région qui profitera de cette expérimentation n'est pas encore acté, une réunion de travail avec le Gouvernement est prévue d’ici la fin de l’année, précise le colonel. Cela fait désormais plusieurs années que les pompiers réclament la mise en place d’un numéro unique pour les appels d’urgence, afin de se concentrer sur les interventions cruciales. Ils souhaitaient ainsi que le 112 soit identifié comme numéro unique et soit adossé à des plateformes d'appels communes dans chaque département pour centraliser les appels au Samu, à la police et aux pompiers. Par ailleurs, la FNSPP demande également la mise en place d'un numéro 116 117 pour les services médicaux non urgents.

“Tout le monde doit comprendre qu'aller aux urgences pour quelque chose de bénin sature nos urgences et fait perdre du temps aux uns et aux autres. Il y aura toute une éducation à faire”, a expliqué le colonel Grégory Allione. Lors de la première vague de l’épidémie de Covid-10, la Fédération avait dénoncé dans un rapport datant de juillet la saturation du numéro d’urgence 15 régulé par le Samu, notant des temps d’attente pouvant aller jusqu’à 40 minutes. La FNSPP déplorait également que le pilotage de la crise Covid ait été confié au ministère de la Santé et aux agences régionales de santé, et pas détriment du ministère de l'Intérieur et des préfets. La réunion de ce lundi avec le Président a ainsi été l’occasion pour les pompiers d’aborder le sujet de la gestion de crise. "Ce qu'on perçoit, c'est que les préfets sont plus à la manoeuvre et on souhaite qu'ils restent à la manoeuvre. Ce sont eux qui peuvent mobiliser tous les acteurs d'un département."   [avec AFP]

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