Faute d'ambulance, il décède d'une hémorragie à 38 ans : un médecin régulateur poursuivi pour non assistance
En mars 2013, un homme de 38 ans est décédé suite à une défaillance du Samu de Saint Brieuc qui, dans un premier temps, n'a pas voulu envoyer d'ambulance, conseillant à la victime de se rendre à l'hôpital à pied. La famille demande une indemnisation devant le tribunal administratif. Une enquête pénale a été ouverte pour non-assistance à personne en danger à l'encontre du médecin régulateur.
Les faits débutent le 4 mars 2013. Ce jour-là, un homme âgé de 38 ans, sous tutelle de sa sœur, mais vivant seul, contacte le Samu de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) à la suite de plusieurs manifestations d’hémorragie. Le médecin régulateur lui demande de se rendre aux urgences soit en ambulance, soit à pied (son domicile se situe à 500 mètres de l’hôpital Yves-Le Foll). Le patient, ne sachant quoi faire, reste chez lui, relate Ouest-France.
Le 5 mars, c’est la sœur de la victime qui compose le 15. Elle tombe sur le même médecin régulateur et lui explique que son frère ne peut pas prendre en charge le coût d’un transport en ambulance. L'appel reste sans suite, faute d’autres propositions. Finalement, le Samu se ravise quelques minutes plus tard et rappelle la victime pour lui dire qu’une ambulance arrive. Mais c'est trop tard. La victime décède à son arrivée à l’hôpital.
Devant le tribunal administratif de Rennes, le 15 octobre dernier, l’avocate de la famille a insisté sur le caractère défectueux de l’interrogatoire effectué par le médecin régulateur et l’absence de prise en compte de la fragilité des personnes dans une telle situation. La rapporteure publique a estimé que la prise en charge de l’appel téléphonique n’avait pas été adaptée à la situation particulière du patient. Selon elle, si le patient avait été pris en charge à temps, il aurait pu s’en sortir.
Le tribunal administratif rendra sa décision dans un mois. Parallèlement, une enquête pénale suit son cours, à Saint-Brieuc, à l’encontre du médecin régulateur pour non-assistance à personne en danger.
[Avec Ouest-France.fr]
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