Alors que la capitale a été placée ce lundi en alerte maximale, les hôpitaux de Paris s’apprêtent à accueillir une deuxième vague qui pourrait être encore plus dévastatrice pour les équipes que la première. Dans une note envoyée vendredi 2 octobre aux chefs de services, l’AP-HP a, de fait, évoqué l’idée de supprimer les congés des soignants pour faire face à la pression hospitalière, révèle France Inter.
"A partir du mois d'octobre, les contraintes de continuité de service liées au contexte épidémique sont susceptibles de conduire à annuler une majorité des jours de congés initialement programmés, notamment sur la période de vacances scolaires de Toussaint", a indiqué la direction des ressources humaines aux chefs de services des hôpitaux parisiens.
Précisant que la mesure serait une mesure “incitative sur la base du volontariat”, l’AP-HP a toutefois indiqué à l’AFP que “lorsque les nécessités de service le permettent, le bénéfice des jours de congés annuels et RTT pourra être maintenu”.
Participation aux frais de garde d’enfants
En cas d’annulation, des mesures de compensation ont cependant été prévues. “Les journées travaillées sur des journées de congés ou de repos planifiées avant la date de parution de la présente note seront rémunérées en heures supplémentaires, revalorisées de 50% comme l’ensemble des heures supplémentaires effectuées à partir du 1er octobre.”
De plus, le nombre de jours pouvant être déposés sur le compte épargne-temps (CET) en 2020 est doublé. Leur monétisation sera aussi facilitée. Pour les soignants, les jours de congés non pris basculeront dans le compte épargne-temps dans la limite de 30 jours, contre 20 auparavant.
Enfin, pendant les vacances scolaires, l’AP-HP pourra prendre en charge les frais de garde à domicile des enfants dont les parents ont dû annuler leurs congés pour assurer la continuité des soins, et ce à hauteur de 50 heures par enfant.
[avec France Inter et AFP]
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