Un médecin interdit d'exercer après une faute d'anesthésie

30/09/2020 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
A 64 ans, le Dr Charbonier, anesthésiste et réanimateur à Toulouse, a été reconnu coupable de blessures involontaires par le tribunal de Toulouse suite à une faute d’anesthésie. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercice.
 

Connu pour ses travaux controversés sur les expériences de mort imminente, c’est aujourd’hui pour une faute d’anesthésie que le Dr Charbonier, 64 ans, a fait l’actualité. Les faits remontent à avril 2019, à la clinique Croix-du-Sud, à Escalquens (Escalquens). Le médecin endort un patient qui s’apprête à être opéré par un chirurgien assisté par un robot. Mais alors que l’opération débute, le patient ressent qu’on le manipule. “Quand ils ont passé les trocarts, la douleur est devenue insupportable ! Je ne pouvais ni bouger ni parler”, se rappelle-t-il. En cause : Jean-Jacques Charbonier aurait oublié de lui administrer des anti-douleurs et des hypnotiques, rapporte La Dépêche du Midi.

Suite à son opération, le patient demande à s’expliquer avec l’anesthésiste. Ce dernier était, en effet, absent lorsque la douleur est survenue, “pour satisfaire un besoin naturel”, précise le médecin. Une infirmière-anesthésiste avait alors dû être appelée au bloc pour soulager le patient, le praticien étant “introuvable”, raconte un infirmier parti à sa recherche. Selon le Dr Charbonier, la difficulté opératoire était en réalité due à une forte chute de tension. “Elle était passée parce que j’ai coupé le gaz anesthésiant. Cela a sauvé la vie du patient”, rétorque-t-il devant le tribunal. Or, ce dernier n’a pas rallumé le gaz lorsqu’il a quitté la pièce. Selon La Dépêche du Midi, une pluie de reproches, provenant notamment de ses collègues, s’abat sur lui au tribunal. “Vous avez demandé leur avis à des gens avec qui j’ai eu des problèmes... Beaucoup d’autres me soutiennent. Ce jour-là, je n’ai pas fait d’erreur”, se défend l’anesthésiste toulousain. Le tribunal a condamné le praticien à six mois de prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercer la médecine.   [avec La Dépêche du Midi]

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