ECNi, Paces, numerus clausus : Le point sur l’organisation des examens pendant le coronavirus 

24/04/2020 Par Marion Jort
Invité de l’émission de l’université du Change Management, Patrice Diot, Doyen des doyens, a fait le point sur le calendrier et les conditions d’examens pour tous les étudiants en médecine.  

 

Suppression du deuxième semestre, rentrée décalée, examens repoussés, annulés… Ces derniers jours, les rumeurs étaient nombreuses autour des conditions dans lesquels les concours de la Paces et des ECNi auront lieu.  

Invité de l’émission UC2M, Patrice Diot, Doyen des doyens a fait le point sur toutes les dates et les pistes envisagées pour que ces examens se déroulent dans les meilleures conditions.  

 

ECNi : Deux jours bloqués en plus “au cas où” 

Comme annoncé il y a quelques semaines, Patrice Diot a confirmé que les ECNi se dérouleront du 6 au 8  juillet. Les examens se passeront au minimum sur trois jours sous forme numérique dans des salles connectées, au sein des universités. Mais comme il l’a précisé hier, “l’impact de la distanciation est étudié” pour augmenter, ou non, le nombre de salles nécessaires pour accueillir tout le monde. “On est en train de regarder pour d’autres salles et de les tester pour que tout se passe bien.”

En cas de difficultés, les examens des ECNi pourraient donc s’étendre sur deux jours supplémentaires. C’est pour cette raison que le Pr Diot appelle à rester disponible du 6 au 10 juillet.  

 

Paces : un concours en présentiel  

Le concours se déroulera à partir du 15 juin pour que tous les candidats soient sur le même pied d’égalité. Il s’étale sur deux semaines en fonction des...

dates choisies par les universités. Le Doyen a confirmé que les mesures de distanciation devront être appliquées. “C’est un travail mené avec les doyens des facultés, les universités, les ministères”, explique-t-il. Il invite tous les candidats à se rapprocher de leurs facultés pour connaître la date précise de l’examen.  

Quid des candidats avec des comorbidités ? “Il faut qu’on soit vigilant, rassure Patrice Diot. Aujourd’hui, la réflexion est que tous les étudiants qui se signalent devront avoir une possibilité de passer cet examen qui ne les expose pas”.  

 

Numerus clausus : “Ce ne sont pas les doyens qui décident” 

Devant l’afflux de questions et demandes d’augmenter le chiffre du numerus clausus de la part des candidats inquiets, Patrice Diot a rappelé que ce ne sont pas les...

doyens qui décident de ce dernier, “c’est un arrêté du Gouvernement”. “C’est un sujet qui préoccupe les étudiants”, a-t-il aussi reconnu avant de tempérer certaines idées reçues : “Rappelons-le qu’il n'est pas un outil de régulation médicale, y toucher a un effet quinze ans plus tard.”
 
Cette année 2020 est aussi la dernière année que le concours de la Paces et le numerus clausus existent. La réforme du premier cycle des études de médecine entérine, en effet, leur suppresion pour un tout nouveau fonctionnement, qu’Egora vous détaille ici.  

 

La réforme du premier cycle maintenu, celle du second cycle repoussée  

Alors que l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) demandait le report de la réforme du second cycle, qui devait normalement être effective à la rentrée 2020, le principe de ce report a officiellement été acté. “Ce confinement fait qu’il était impossible de...

mettre en place cette réforme dans de bonnes conditions”, explique le Pr Diot.  

En revanche, la réforme du premier cycle, elle, est bien maintenue. “Elle était inscrite sur Parcoursup, il était donc impossible de revenir en arrière”, justifie-t-il.  

 

L’Isni demande le report du “Big Matching”  

Interrogé pendant l’interview, le président de l’InterSyndicale Nationale des Internes, Justin Breysse, a demandé le report d’un an de la nouvelle procédure d’affectation des internes appelée “Big Matching”. Ce dernier redoute, en effet, un “fiasco” 

 

Concours d'internat d'odontologie

D'après un communiqué de ministère de la Santé et de l'Enseignement supérieur, le concours d’internat d’odontologie aura lieu le 29 juin.

 

Le semestre d’été pas décalé pour les internes 

Après une demande conjointe des syndicats d’internes, le semestre d’été débutera bien le 2 juin 2020.  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
8 débatteurs en ligne8 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
14
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5