Médecin français contaminé, rapatriement à Marseille… le point sur l'épidémie de coronavirus
Alors qu'un premier cas de transmission sur notre sol a été signalé jeudi, 200 ressortissants Français qui ne présentent pas de symptômes ont atterri à Istres (Bouches-du-Rhône) ce vendredi 31 janvier midi. Leur avion militaire avait décollé vendredi à 7h07 (heures locales) de Wuhan, épicentre de l'épidémie.Et une équipe médicale les accompagnait durant le vol. Aucune mesure saniaire particulière, hormis le port du masque, n'a été mise en place durant le vol. Dès leur arrivée, ils ont été transportés à Carry-le-Rouet, près de Marseille, et mis en isolement 14 jours dans un centre de vacances où ils sont placés par "familles dans des chambres distinctes", a déclaré le préfet de la région Paca, Pierre Dartout.
Un des passagers qui présentait des symptômes d'une infection au coronavirus dans l'avion a été transféré à l'hôpital de La Timone, à Marseille. 80 réservistes sanitaires se relaient sur place par équipes pour "une durée de deux semaines renouvelable une fois", précise un arrêté. Les rapatriés font l'objet d'une surveillance médicale afin de s'assurer qu'ils ne sont effectivement pas contaminés : prise de température, port de masques… Ils peuvent sortir, munis de leurs protections, dans l'enceinte du centre. Les visites extérieures sont quant à elles interdites. Une équipe de La Croix-Rouge est également présente pour distribuer les repas, faire des courses pour les rapatriés et proposer des annimations. Un second vol en fin de semaine Toutes les personnes qui séjournent dans le centre doivent signer un "engagement" à respecter la quarantaine. "Les gendarmes ont été positionnés pour éviter toute pénétration dans le site, dans l'intérêt même de toutes les personnes qui pourraient vouloir pénétrer", a déclaré le préfet. Selon lui, il est impératif de ne "pas entretenir la psychose". Mais ce dispositif n'empêche pas les habitants de cette ville des Bouches-du-Rhône d'être inquiets. Mardi 28 janvier, la Commission européenne avait indiqué qu'un second vol serait prévu plus tard dans la semaine pour évacuer d'autres Français et des ressortissants d'autres pays européens. Alors que les autorités chinoises ont, de nouveau, revu le bilan de l'épidémie à la hausse, avec près de 10.000 personnes contaminées et 213 morts, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'est réunie hier, a de son côté décrété l'épidémie comme une "urgence de santé publique de portée internationale". Une centaine de maladies ont été signalés dans une vingtaine de pays mais aucun n'est mort hors les frontières chinoises. [avec AFP]
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