Alors que plusieurs hôpitaux et services parisiens sont passés à l'acte, le directeur de l'AP-HP met en garde les médecins hospitaliers sur les conséquences financières d'un arrêt du codage des actes. Robert-Debré, Beaujon (Clichy), Bretonneau, mais aussi La Pitié-Salpêtrière ou encore Bichat… D'après le Collectif inter-hôpitaux, plusieurs services et hôpitaux de l'AP-HP auraient d'ores et déjà cesser de coder les actes médicaux. Cette mesure de désobéissance médicale avait été votée par les professionnels lors de l'assemblée générale du 10 octobre.
Le 10 octobre à l’#AGCIH a été voté la grève du codage à l’APHP et hors APHP.
Certains hôpitaux ont déjà commencé : Robert Debré, Beaujon, Bretonneau, à la Pitié Salpêtrière (8 services), et la cardio à Bichat...
Plusieurs AG sont prévues ailleurs https://t.co/PFgrLqqG1j— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) October 16, 2019
Une initiative qui n'est pas du goût de Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP. Dans un courriel aux directeurs médicaux envoyé mercredi, ce dernier met en garde les équipes sur les "conséquences pratiques du non codage" : recours coûteux à des prestataires privés pour prendre le relais, risque de baisse du taux de recouvrement à court et moyen terme et "impact sur les recettes". "Ceci expose donc fortement au risque, dans les années qui viennent, à avoir à prendre des mesures d’économies pour compenser cet effet retard", prévient le directeur général. "Je ne vois pas comment cet effet, qui aggravera nos difficultés récurrentes, pourra être compensé par une décision de nos tutelles", insiste Martin Hirsch. "Nous n’avons pas besoin de la pression du non codage pour être à l’écoute des difficultés et pour faire le maximum pour y trouver des solutions", assure-t-il.
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