Dix jours après l’attaque meurtrière de la préfecture de police de Paris par un fonctionnaire soupçonné de radicalisation islamiste, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé dimanche 13 octobre sur le plateau du “Grand Rendez-Vous” d’Europe 1 - CNews - Les Echos avoir demandé “très récemment” une note pour “un suivi des signes de radicalisation à l’hôpital”.
“On a un suivi des signes de radicalisation à l’hôpital et j’ai redemandé très récemment qu’on me fasse une évaluation de ce qui se passe dans les différents secteurs sanitaires et médico-sociaux”, a-t-elle précisé, ajoutant qu’elle attendait “les remontées”.
Un référent par département
La ministre a également expliqué qu’il y avait, dans chaque département, “un référent sur la radicalisation” dans les Agences régionales de santé, “en lien avec les directeurs d'établissements pour les aider à gérer d'éventuels problèmes”.
Agnès Buzyn avait déjà demandé cette évaluation “il y a un an”, et a indiqué, pendant cette interview, qu’il y avait “relativement peu de difficultés, de signaux d’alerte” remontés du terrain. Elle a cité comme exemple le cas de directeurs d’hôpitaux qui auraient “du mal à gérer du personnel qui demanderait à faire la prière ou porterait le voile”.
“Il y a une nécessité pour chacun d'entre nous d'être attentif à ce qui se passe autour de soi (...). La vigilance, ce n'est pas de la délation”, a ajouté la ministre. “Quand on voit qu'il y a eu une personne radicalisée au sein même d'un service en charge du terrorisme dans la préfecture de police de Paris, on sent bien que ce n'est pas un problème de procédure ou de loi, c'est que les personnes qui étaient autour du tueur ont repéré des choses et n'ont peut-être pas suffisamment alerté ou les personnes qui ont été alertées n'ont pas fait remonter”, a-t-elle estimé.
[Avec Europe 1 et AFP]
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