Il y a un an, Le Point révélait que 4,6 millions d'appels au 15 n'avaient pas été décrochés en 2016. L'hebdomadaire publie aujourd'hui les statistiques de 2018, en nette amélioration, mais toujours en deçà des normes. Quelques mois après l'affaire Naomi Musenga, Le Point appuyait là où ça fait mal : l'an dernier, l'hebdo révélait que 4,6 des 29,2 millions d'appels reçus au 15 n'avaient pas été décrochés en 2016. Le taux de décroché moyen des 94 centres Samu-centres 15 ayant transmis leurs statistiques au ministère de la Santé plafonnait à 84%. Bien loin de l'objectif de 99% d'appels décrochés en moins d'une minute fixée par Samu-Urgences de France. Les centres de Paris et de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) faisaient figure de cancres, avec moins de 50% d'appels décrochés. Un an après, qu'en est-il ? Le Point livre cette semaine un nouveau classement, nettement plus rassurant. Les 96 centres qui ont transmis leurs statistiques sur l'année 2018 affichent un taux de décroché moyen de 87%. En baisse, le nombre d'appels perdus reste néanmoins élevé : 3,7 millions. Quarante-trois centres ont ainsi amélioré leurs performances, notamment le Samu de Guadeloupe, qui a décroché 80% des appels l'an dernier, et le Samu de Paris (89,69%). A l'inverse, 40 centres font moins bien qu'il y a deux ans, notamment les centres de Tours, Mulhouse et Nice. Quatorze centres ont décroché 100% des appels. A l'inverse, le Samu de Mayotte n'a répondu qu'à 39,87% des appels. Le pourcentage moyen d'appels décrochés dans la minute est également en hausse, passant de 57,81% à 68,4% dans les 71 centres qui ont fourni cette statistique. Seuls deux centres (le Samu d'Orléans et le Samu de Verdun) atteignent les 100%. [avec Lepoint.fr]
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