L'état d'urgence sanitaire mondiale est déclaré. Après le décès mardi d'un pasteur de Goma, deuxième ville de République démocratique du Congo (2 millions d'habitants), l'OMS redoute une extension de l'épidémie dans l'est du pays, ainsi qu'au Rwanda voisin. L'épidémie, qui a tué 1668 personnes depuis le 1er août 2018, était jusque-là circonscrite à la région de Beni-Butembo (250 km de Goma), et à la province de l'Ituri. Elle a récemment progressé en Ouganda.
La France a annoncé mardi avoir dépêché un "envoyé spécial" chargé de piloter sa réponse face à l'épidémie. Il s'agit de l'immunologue Yves Lévy, ancien président de l'Inserm, et époux d'Agnès Buzyn. Il "exercera cette mission à titre bénévole" a précisé le ministère de la Santé. "L’épidémie de maladie à virus Ebola qui sévit actuellement dans l’est de la RDC est la plus grave jamais enregistrée dans le monde, après celle de 2014 en Afrique de l’Ouest [11 000 morts]", a relevé un porte-parole cité par Le Monde. Lundi, le responsable des situations d'urgence de l'OMS, Mike Ryan, avait regretté l'absence de contribution financière de la France. "Ce serait bien d'avoir davantage de personnels issus des pays francophones sur le terrain. Nous avons besoin d'expertise en français mais surtout nous allons avoir besoin de beaucoup d'argent, de centaines de millions de dollars pour apporter une vraie réponse et retomber à zéro (cas) cette année", avait renchéri Rory Stewart, ministre du Développement international au Royaume-Uni, tête de pont de la mobilisation. [Avec AFP et LeMonde.fr]
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