Munira Abdulla n'avait pas repris conscience depuis 1991. Cette femme originaire de la ville d'Al-Aïn, aux Émirats arabes unis (EAU), avait subi un gravissime accident de voiture. Lors d'une collision avec un bus, elle tenait son fils de 4 ans, Omar Webair, dans ses bras. Seul passager indemne à l'issue de l'accident, il témoigne aujourd'hui dans les colonnes du journal émirati The National. Gravement blessée à la tête, Munira Abdulla avait d'abord été déclarée en état végétatif à la suite de l'accident. Elle avait alors 32 ans. Elle a ensuite déménagé d'hôpitaux en hôpitaux aux Émirats arabes unis, en état pauci-relationnel (conscience minimale). Dernière étape : la clinique privée Schön, à Bad Aibling en Bavière, spécialisée en rééducation neurologique. Sa prise en charge, payée par le prince d'Abu Dhabi, vise essentiellement à traiter ses problèmes musculaires et, d'après The National, à contrôler son épilepsie. D'après le New York Times, elle a également reçu un implant destiné à délivrer des médicaments dans sa moelle épinière. C'est là-bas que Munira Abdulla a repris conscience en juin dernier. "Elle faisait des bruits étranges et j'ai insisté auprès des médecins pour qu'ils l'examinent", rapporte Omar Webair, qui a désormais l'âge de sa mère lors de son accident, dans The National. L'examen ne montre rien de particulier. Mais trois jours plus tard, Munira Abdulla se "réveille". "C'était elle. Elle m'appelait par mon nom. Pendant des années j'ai rêvé de ce moment et mon nom est le premier mot qu'elle ait prononcé." Au fil du temps, Munira Abdulla devient capable d'entretenir des conversations simples ou de réciter la prière. D'après l'hôpital de Mafraq (Abu Dhabi) où elle réside désormais, elle est maintenant en mesure "de communiquer de façon très raisonnable, en particulier dans les situations familiales." Elle a désormais 59 ans, dont 27 ans passés en état de conscience minimale. [Avec The National et le New York Times]
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