"S'il faut reculer d'une année, on reculera d'une année", avait déclaré Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, le 19 février dernier. Le report de la réforme de l'accès au 3e cycle semble désormais acté : un amendement déposé par les Drs Thomas Mesnier et Stéphanie Rist, co-rapporteurs du projet de loi de santé, a été adopté la semaine dernière en commission des Affaires sociales. Il décale la mise en œuvre de la réforme à la rentrée 2020.
"Il faut laisser aux universités la capacité de les mener de concert"
"L'ensemble des auditions menées par les rapporteurs ont montré l'importance déterminante des réformes des premier et troisième cycles. Pour qu'elles soient couronnées de succès, il faut laisser aux universités la capacité de les mener de concert", justifient les auteurs de l'amendement. La conférence des doyens de fac de médecine avait en effet manifesté son inquiétude face au calendrier initial du Gouvernement, qui prévoyait une entrée en vigueur de la réforme du 3e cycle dès la rentrée 2019. L'article 2 du projet de loi de santé supprime les épreuves classantes nationales (ECN). Pour accéder à l'internat, les externes devront non seulement avoir validé leur 2e cycle, mais aussi avoir obtenu une note minimale aux nouvelles épreuves, dont le volet théorique doit rester national. Un décret devra déterminer les modalités d'affectation des postes d'internat, en prenant en compte non seulement les résultats aux épreuves mais aussi le parcours de formation (stages, doubles cursus, etc.) ainsi que le projet professionnel. Craignant d'être la "promo crash-test", et que la concertation sur ce nouveau système est encore en cours, des étudiants de DFGMS3 (3e année de médecine), avaient lancé une pétition demandant un report. Ils ont finalement obtenu gain de cause et devraient être la dernière génération à passer les ECN, durant l'été 2022.
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