La vague a mis longtemps à se former, mais elle arrive. C'est par un communiqué commun, que huit structures représentant les masseurs kinésithérapeutes dont l'Ordre national*, demandent à Agnès Buzyn de retirer les annexes de l'arrêté du 13 février relatives à la formation en chiropraxie, récemment publié au Bulletin officiel santé, qui mord sur une grande partie du champ de compétence des kinés.
"La profession alerte de dangers à venir pour les usagers : ces mesures ne peuvent que semer le trouble dans leur esprit en complexifiant leur compréhension du parcours de soin et aboutiront à une perte de chance", s'indignent les signataires. Dans un communiqué, ils font part de leur incompréhension, face à la publication de ce texte "sans concertation préalable", alors qu'une relation de confiance s'était établie, qui avait abouti en 2016, au retrait de ce texte pour les mêmes raisons. Parmi le détail des activités autorisées, figure par exemple le terme de "réhabilitation", terme anglo-saxon signifiant rééducation. Autres termes détectés par l'Ordre des kiné, l'évocation de la "reflexothéraie", technique non conventionnelle considérée par les kinés, comme une "fake médecine". Ou encore de la "kinésiotaping", qui désigne une marque commerciale, rapporte Hospimedia. Les kinés s'interrogent sur les motivations du ministère de la santé, où l'on promeut parallèlement dans le cadre de la stratégie de transformation du système de santé, "la mise en place d'outils d'évaluation de la pertinence et de la qualité des soins et des parcours". La profession redoute qu'en donnant une partie de leurs compétences aux chiropracteurs, "pratique de soins non conventionnels", cela signe "la volonté d'un désengagement du remboursement des soins de kinésithérapie". Ensemble, ils demandent à Agnès Buzyn, de retirer ce texte. Et en attendant l'Ordre des kinés a été reçu au cabinet d'Agnès Buzyn, pour faire le point sur ce dossier. *FNEK, CNOMK, SNIFMK, SNMKR, FFMKR, CNKS, Alizé, CMK [Avec hospimedia.fr]
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