Deux arrêtés ministériels encadrant la formation et la pratique des chiropracteurs élargissent leur champ d'activité. Ce qui inquiète certains masseurs-kinésithérapeutes. Dans Le Point, Stéphane Demorand, un kiné libéral, s'interroge sur la motivation qui a poussé le gouvernement à publier ces deux arrêtés les 14 février et 15 mars 2018 (BO N° 2018/2 du 15 mars 2018). Grossière erreur d'un cabinet en surchauffe ou sous-marin d'une entreprise de déremboursement des actes de kinésithérapie à l'insu de tous ? s'interroge-t-il. Cet auteur rappelle que les kinésithérapeutes sont des professionnels de santé dont la pratique, régie par le Code de la santé publique, est encadrée par un code de déontologie issu de l'Ordre des masseur-kinésithérapeutes. Or, tout comme les ostéopathes, les chiropracteurs ne sont pas des professionnels de santé, ils n'ont pas d'ordres professionnels et leurs actes ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie souligne-t-il. "Ce texte a été élaboré du temps de Marisol Touraine, pour stopper quelques dérives", explique-t-on à la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes. "Mais les chiropracteurs qui ne sont pas des professionnels de santé formés à l'université, n'ont toujours pas le droit de prendre en charge des pathologies. Le champ de la thérapeutique reste du domaine des kinés, il doivent transférer les patients lorsque le cas se présente". Le syndicat n'a pas été consulté avant la rédaction de cet arrêté qu'il continue d'éplucher et Stéphane Demorand, dans Le Point, prévient que les kinés vont se battre et useront "de tous les recours à leur disposition pour faire abroger ce texte". [Avec Le Point]
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