L'homme âgé aujourd'hui de 89 ans qui avait aidé à mourir son épouse malade et dépressive a été définitivement relaxé mercredi, la Cour de cassation ayant rejeté un pourvoi du parquet général de Lyon.
"On a gagné, c'est super ! Jean Mercier que j'ai eu au téléphone est heureux. Il vient de rentrer dans une maison de retraite, en Ardèche, près de sa fille, et craignait de ne pas voir l'issue de cette procédure", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de l'octogénaire, Me Mickaël Boulay. En octobre 2015, le tribunal correctionnel de Saint-Etienne avait condamné Jean Mercier, 89 ans, à un an de prison avec sursis pour avoir aidé son épouse malade et dépressive à mourir en 2011. Il avait été relaxé par la cour d'appel de Lyon, en novembre 2016. Le parquet général avait demandé une "peine de principe" d'un an de prison avec sursis en soulignant que son épouse "n'était pas en fin de vie" ni "atteinte d'un mal incurable" mais "souffrait d'arthrose, d'anxiété". Le parquet avait formé un pourvoi en cassation. Mercredi, la Cour de cassation a estimé que la relaxe prononcée en appel était régulière sur la forme, et rejeté le pourvoi. La plus haute juridiction a rappelé qu'aux yeux de la cour d'appel, Jean Mercier avait commis un acte "positif" ne pouvant donc être qualifié de "non-assistance", tandis que "la seule qualification applicable", celle de "meurtre", avait été écartée par un non-lieu au terme de l'enquête. Lors de l'audience en appel, Jean Mercier avait raconté que le 10 novembre 2011, son épouse Josanne, 83 ans, qui souffrait d'arthrose lombaire et venait de se casser le poignet, lui avait demandé "d'apporter des médicaments" et de la morphine, et de l'aider à les décapsuler. Il avait attendu son dernier souffle et appelé un médecin. [Avec l'AFP]
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