Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a reconnu jeudi sur France Inter que le harcèlement sexuel était "un problème à l'hôpital", où ses "acteurs ont toujours eu du mal à faire la frontière entre la plaisanterie lourdingue" et "le harcèlement". Il a évoqué un cas récent.
"C'est un milieu (...) vulnérable entre le stress, les enjeux de pouvoir et les traditions qui font que (...) les acteurs ont toujours eu du mal à faire la frontière entre la plaisanterie lourdingue et ce qui est le harcèlement", a déclaré Martin Hirsch, interrogé sur France Inter sur la libération de la parole des femmes à l'hôpital. Dimanche, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ancien médecin, a affirmé avoir été victime de "comportements très déplacés" dans son travail avec "des chefs de service qui lui disaient 'Viens t'asseoir sur mes genoux', des choses invraisemblables... qui faisaient rire tout le monde", a-t-elle révélé. "J'espère que ce qui se passe aujourd'hui aidera à remettre une frontière bien claire et à éviter des comportements qui sont des comportements qui dépassent les limites et qui existent", a ajouté Martin Hirsch.
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Le directeur général de l'AP-HP a indiqué avoir "encore la semaine dernière" dû suspendre un professionnel "a priori" accusé de harcèlement sur une jeune étudiante en médecine, précisant que "le conseil de discipline et le jugement viendra plus tard". "Il y avait une époque où on disait que pour des raisons d'hygiène les infirmières devaient être nues sous les blouses mais que ça ne s'appliquait pas aux médecins qui pouvaient tout à fait être habillés, ce qui montre le type de rapport de domination qui pouvait exister", a-t-il rappelé. [Avec AFP]
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