Stérilisation et extermination des handicapés : le généraliste suspendu 6 mois
Un généraliste de Cherbourg a été suspendu six mois après avoir défendu la "logique de la solution finale" pour les personnes handicapées.
Un généraliste de Cherbourg, employé par SOS Médecins, a été entendu par la chambre disciplinaire de l'Ordre régional des médecins à la fin du mois de juin. La sanction vient de tomber : il écope d'une suspension de six mois dont trois mois ferme. C’est une infirmière de la maison d’accueil spécialisée (MAS) de la Glacerie, une commune de 5 900 habitants, du Nord-Cotentin, qui a rapporté les faits à sa hiérarchie au mois de janvier. L’infirmière et le généraliste attendent à la MAS une ambulance qui doit transporter un patient grabataire vers l’hôpital de Cherbourg. Dans le bureau des infirmières, le médecin partage alors ses réflexions sur la place dans la société "des neuneus" hébergés au sein de l’établissement. Pendant quarante minutes, le généraliste développe sa réflexion. Il aborde le sort réservé aux handicapés et aux homosexuels par le régime nazi. Le médecin évoque leur extermination et explique que "les nazis ont pris les individus qui ne servaient à rien dans la société". Il ajoute que seuls ceux qui ont servi de cobayes "ont été utiles, de cette façon". Pour le généraliste : "Si on parle de façon intellectuelle, c’est logique." À propos des handicapés, le médecin va plus loin. Il dit ne pas comprendre "qu’on les laisse se reproduire" et les compare alors à "des bâtards". Selon lui, la stérilisation des personnes en situation de handicap serait tout simplement "une bonne chose". Solution ultime, il va jusqu’à évoquer leur euthanasie avec "parfois, un bon coup de cyanure et paf !". Face à l'Ordre, le généraliste ne nie pas ses propos mais assure qu'il a été mal compris. "Des paroles sorties de leur contexte et mal comprises par l'infirmière", dit-il. "Des propos cyniques, désabusés et philosophiques". Quant à l'allusion à l'extermination des handicapés, elle aurait été faite, selon son avocat, dans la sphère privée. L'Ordre régional des médecins a décidé une suspension de six mois de ses fonctions, dont trois ferme, "au principe de la moralité". Une peine moins lourde que la radiation, demandée par l'ARS. Le président de SOS Médecin de Cherbourg, Frédéric Bastian, estime de son côté que cette décision est "lourde voire injuste, qu'elle porte atteinte à la personne." [Avec Francebleu.fr]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus