Déserts médicaux : Buzyn veut des "médecins détachés" et promet des moyens

16/06/2017 Par Fanny Napolier
Démographie médicale

C'est sa "grande priorité". Dans une interview au Parisien, la ministre de la Santé Agnès Buzyn dévoile les pistes qu'elle compte mettre en œuvre pour lutter contre la désertification médicale.

"Des citoyens, des malades, des médecins, des maires se sentent abandonnés" en raison de la désertification médicale, assure la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui veut faire de ce dossier une "grande priorité". Dans une interview au Parisien, elle annonce qu'une enveloppe sera dédiée à la lutte contre la désertification médicale. "Ces moyens permettront aux territoires de mettre en place des actions selon leurs besoins spécifiques", assure Agnès Buzyn. La ministre a redit son attachement à la liberté d'installation des médecins. "On ne peut pas forcer des médecins qui ont fait onze ou douze ans d'études à s'installer quelque part, indique Agnès Buzyn au Parisien. Le risque est d'avoir des personnes qui ne veulent plus faire ce métier ou de les voir partir vers l'industrie pharmaceutique. En revanche, on peut les attirer avec des mesures fiscales avantageuses." Loin de prôner un modèle unique, la ministre veut des solutions adaptées aux problématiques locales. "Dans les zones sensibles, les médecins doivent faire face à de la violence. Il faut inciter au regroupement en aidant à la création de maisons de santé pluridisciplinaires", indique-t-elle. Pour les zones rurales, elle émet l'idée des médecins "détachés". "Il faut être ingénieux !", clame la ministre. "Prenez le cas d'une ville avec un ou plusieurs hôpitaux. Une à deux fois par semaine, certains médecins pourraient être 'détachés' pour aller donner une consultation dans les endroits en désertification, sans avoir l'obligation d'y vivre. Idem pour les médecins libéraux. Dans un rayon de 30 km à 50 km, ils pourraient faire une consultation temporaire", explique Agnès Buzyn. La ministre mise également sur la télémédecine, qui pourrait être déployée pour des consultations en dermatologie ou en psychiatrie. [Avec Leparisien.fr]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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