La police nationale a mis en garde mercredi sur les réseaux sociaux contre les risques du jeu "Blue whale Challenge", le défi de la baleine bleue, un jeu mortifère qui pousse les jeunes à relever pendant 50 jours des défis chaque fois plus dangereux jusqu'à la dernière étape : le suicide. Plusieurs adolescents ont déjà trouvé la mort en participant à ce jeu, à travers le monde.
"Depuis le début du mois de mars, un nouveau jeu dangereux fait parler de lui sur les réseaux sociaux. Afin d'éviter que le +défi de la baleine bleue+ ne fasse de victimes en France, il est important d'agir préventivement", explique la police dans un communiqué diffusé sur internet. Inspiré d'une croyance populaire selon laquelle les baleines bleues sont capables de se suicider en s'échouant sur les plages, le blue whale challenge propose à ses adeptes d'accomplir des défis, du plus simple comme dessiner une baleine sur une feuille, à des plus effrayants comme de se scarifier le bras ou la cuisse pour y faire apparaître une baleine, insulter ses parents, se couper les lèvres... Le principe du dernier défi : se jeter d'un toit ou sous un train. Montrant la photo d'une peau sur laquelle on aurait gravé en lettres de sang "#bluewhalechallenge", la police affirme "Aucun défi ne mérite de risquer sa vie. En cas d'urgence, appelez le 17". Précisant qu'en France, à ce jour, "seuls quelques cas isolés d'adolescents participant à ce jeu mortifère ont été recensés et aucun cas mortel n'a été répertorié", la police précise que le "phénomène requiert la plus grande vigilance du fait de cas mortels recensés à l'étranger". La police rappelle que ce "jeu" vient de Russie, qu'il cible les 12-15 ans sur les réseaux sociaux et qu'il "s'agit d'une forme de cyber harcèlement": "Enrôlés par un +parrain+ ou +tuteur+, les adolescents entrent dans une spirale de 50 défis de risque croissant (privation de sommeil, écoute de musiques violentes, scarifications) dont l'ultime étape conduit au suicide". "Au fur et à mesure des défis, les parrains exercent une influence de plus en plus importante pouvant aller jusqu'aux menaces de mort", poursuit le communiqué. Enfin, la police nationale rappelle que "la provocation au suicide est punie par la loi (5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende)". [Avec l'AFP]
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