L’étude a inclus 26 cohortes portant sur un total de 134 346 participants avec un âge médian de 59 ans (plage de 18 à 106 ans) au départ. Le critère de jugement principal regroupait les événements cardiovasculaires et la mortalité toutes causes. Les analyses ont montré que l’association entre T4L et le critère de jugement composite suivait une courbe en J, et que le risque le plus faible se situait entre le 20e (médiane 13,5 pmol/L) et le 40e percentile (médiane 14,8 pmol/L). Une T4L dans les 80-100e percentiles augmentait ce risque de 20% par rapport aux 20-40e percentiles, pour le critère principal composite, de 34% pour la mortalité toutes causes, de 57% pour la mortalité cardiovasculaire, et de 22% pour les événements cardiovasculaires. Le risque variait aussi en fonction de l’âge. Ainsi, chez les personnes âgées de 70 ans et plus, le risque cardiovasculaire et la mortalité sur 10 ans augmentait de plus de 5% pour les femmes dont la T4L était supérieure au 85e percentile (médiane 17,6 pmol/L), et pour les hommes ayant une T4L supérieure au 75e percentile (16,7 pmol/L). Concernant la TSH, des associations non linéaires étaient aussi retrouvées. Le risque le plus faible correspondait à une TSH comprise entre le 60e (médiane 1,90 mUI/L) et le 80e percentile (2,90 mUI/L). Le risque était très légèrement augmenté pour des TSH ajustées selon l'âge et le sexe dans les 0-20e percentiles. Pour les auteurs "les 20e à 40e percentiles de T4L et les 60e à 80e percentiles de TSH pourraient représenter les plages optimales de fonction thyroïdienne en bonne santé en fonction du risque de maladie cardiovasculaire et de mortalité". Cela permettrait "une meilleure identification des individus présentant un risque plus élevé de problèmes thyroïdiens".
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