L’équipe de Cochin a donc mené un travail pour proposer des seuils optimisés de ces trois paramètres permettant le diagnostic d’un hyperinsulinisme endogène. Ils se sont basés pour cela sur toutes les épreuves de jeûne qui ont été réalisées à l’hôpital Cochin entre 2012 et 2022. Les résultats de la glycémie, de l’insulinémie et du C-peptide au cours de l’épreuve de jeûne ont été analysés. 159 patients ont été inclus : 26 ayant un hyperinsulinisme endogène et 133 sans hyperinsulinisme endogène. L’analyse ROC du nadir de glycémie au cours de l’épreuve de jeûne a identifié la valeur de 2.3 mmol (0,48 g/l) comme le seuil optimal assurant une sensibilité de 100 % associée à une spécificité de 81 %. L’analyse ROC de l’insuline et du C-peptide concomitant à une hypoglycémie < 2.3 mmol/l a montré une très bonne performance diagnostique des deux paramètres avec des seuils respectifs de 3.1 mU/l pour l’insuline (sensibilité = 96 %, spécificité = 92 %) et de 0.3 nmol/l pour le C-peptide (sensibilité = 96 %, spécificité = 100 %). Le rapport insuline/glycémie, de même que le rapport C-peptide/glycémie (en pmol/mmol) au moment du nadir de glycémie n’a pas montré de performance diagnostique supérieure à celle de la mesure du C-peptide seule. Un peptide C de 0.3 nmol/l concomitant d’une hypoglycémie < 2.3 mmol/l semble le meilleur critère pour faire le diagnostic d’hyperinsulinisme endogène. Les concentrations d’insuline peuvent être sous-estimées si les échantillons sanguins sont hémolysés, ce qui est fréquemment observé au cours des épreuves de jeûne et cela peut expliquer une moins bonne performance diagnostique.
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