Ceci a conduit une équipe néerlandaise à analyser la relation entre les différentes sources de fructose et le contenu intra-hépatique en lipides dans le cadre de l’étude MAASTRICHT dont les données transversales ont été utilisées. L’étude de MAASTRICHT était une étude de population portant sur 3 981 sujets d’âge moyen 60 ± 9 ans dont la moitié étaient des femmes. Les chercheurs ont évalué la relation entre la consommation de fructose évaluée par un questionnaire alimentaire (consommation totale ou consommation dérivée des jus de fruit et des boissons sucrées) et le contenu hépatique en lipides quantifié par IRM. La consommation totale de fructose ajustée à la consommation calorique (p = 0.647) et la consommation en fructose provenant des fruits, ajustée à la consommation calorique (p = 0.767) n’étaient pas associées au contenu lipidique hépatique dans les modèles ajustés. En revanche, la consommation de fructose ajustée à la consommation énergétique à partir des jus de fruit et des boissons sucrées était associée à un contenu en lipides intra-hépatiques supérieur dans les modèles ajustés (respectivement p = 0.019 et p = 0.009). En comparaison du tertile inférieur, les sujets dans le tertile supérieur de consommation de fructose à partir des jus de fruit avaient un contenu intra-hépatique en lipides 1.04 fois supérieur (IC 95 % = 0.99 – 1.11) ; il était 1.09 fois supérieur (1.03 – 1.16) chez les sujets du tertile supérieur de consommation de fructose dans les boissons sucrées. Finalement, l’association entre le fructose provenant des jus de fruit était supérieure chez les sujets diabétiques de type 2. En conclusion, la consommation de fructose provenant des jus de fruit ou des boissons sucrées est associée de manière indépendante à un contenu supérieur en lipides intra-hépatiques. Il paraît donc logique de réduire l’apport en fructose à partir des boissons sucrées au fructose pour prévenir la NASH dans la population.
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