Récemment, différents sous-types de diabète, avec différents profils de risque et d’étiologie de la maladie au moment du diagnostic, ont été identifiées à partir d’une grande cohorte suédoise d’adultes diabétiques sur la base de 6 variables cliniques : les auto-anticorps anti-GAD, l’indice de masse corporelle, l’hémoglobine glyquée, l’âge au diagnostic de diabète et l’insulinosécrétion estimée en HOMA de type 2b et l’insulinosensibilité évaluée en HOMA-2-insulinorésistance obtenue à partir de la glycémie et du C peptide. Cinq grands groupes de patients diabétiques ayant des caractéristiques cliniques différentes ont donc permis de proposer une nouvelle sous-classification des diabétiques : le diabète auto-immun sévère (SAID) (6 % des patients) est défini par la présence d’anticorps anti-GAD et correspond aux patients traditionnellement appelés diabétiques de type 1 et au diabète auto-immun latent de l’adulte (LADA). Dans le second type, ou diabète sévère insulino-déficient (SIDD) (18 % des patients), les patients n’ont pas d’anticorps anti-GAD et leur diabète est de début précoce, avec une sécrétion faible d’insuline, un IMC plutôt bas et un mauvais contrôle métabolique. Le diabète sévère insulinorésistant (SIRD) (15 % des patients) est caractérisé par un diabète d’apparition plus tardive, une obésité, une insulinorésistance et un haut risque de néphropathie et de NASH. Le diabète lié à l’obésité modérée (MOD) (22 % des patients) a un début précoce, est associé à une obésité et à une évolution relativement faible en termes de progression de l’hyperglycémie et des complications. Quant au diabète faible lié à l’âge MARD (Mild Age-Related Diabetes) (39 % des patients), il est caractérisé par un diabète à début plus tardif et à un bon contrôle métabolique. D’autres études ont répliqué ces 5 grands types dans d’autres cohortes. Une équipe de généticiens scandinaves, américains et anglais, a utilisé les associations génome entier et le score de risque génétique afin de comparer les déterminants génétiques de ces sous-types. Les sujets de l’étude ANDIS (All New Diabetics in Scania) ont été comparés à des sujets non diabétiques. Les cohortes DIREVA finlandaises (Diabetes Register in Vasa) et l’étude BOTNIA ont été utilisées pour la réplication. Les chercheurs montrent que les sous-types sont différents en fonction des antécédents familiaux de diabète et de l’association avec le score de risque génétique pour les traits liés au diabète. Le sous-type insulinorésistant sévère est associé de manière unique avec le score de risque génétique pour l’insulinémie à jeun mais non avec les variants du locus TCF7L2 ou du score de risque génétique reflétant l’insulinosécrétion. De plus, un SNP (rs10824307) près de LRMDA est associé de manière unique avec le diabète faible en relation avec l’obésité. En conclusion, les sous-types définis sur le plan clinique ont des backgrounds génétiques partiellement distincts, ce qui est en faveur de différences étiologiques.
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