Bronchiolite : les conseils de la Société française de pédiatrie

29/10/2021 Par Marion Jort
Pédiatrie
Alors que l’épidémie de bronchiolite touche déjà 11 régions sur 13 en France, la Société française de pédiatrie a tenu à rappeler les règles de prise en charge pour les enfants avec ou sans signe de gravité. Dans ce dernier cas, c’est le médecin généraliste qui est recommandé aux parents plutôt que les urgences.  

Depuis plusieurs semaines, les autorités sanitaires alertent sur un “un démarrage rapide et plus précoce de la circulation du virus de la bronchiolite par rapport aux années précédentes”. Selon le dernier bulletin épidémiologie de Santé publique France, sur la semaine du 18 octobre, 3.342 enfants de moins de 2 ans ont été vus aux urgences pour bronchiolite. Un tiers (1.138) a ensuite dû être hospitalisé. Dans les deux cas, 9 enfants sur 10 avaient moins d'un an. Des chiffres en hausse puisque deux semaines plus tôt, 1.779 passages aux urgences d'enfants de moins de 2 ans ont été relevés pour une bronchiolite, et 643 ont dû être hospitalisés.  

Invitée de France Info jeudi 28 octobre, la présidente de la Société française de pédiatrie (Sfp) et cheffe du service des urgences pédiatriques du CHU de Nantes, Pr Christèle Gras-Le Guen a ainsi appelé à la prudence. Elle a d’abord insisté sur la nécessité pour les parents d’éviter d’emmener leurs enfants dans les lieux “où les virus circulent beaucoup", tels que les supermarchés ou les transports en commun. Une recommandation valable en particulier pour les nourrissons de moins de deux mois, puisque, selon la Pr Gras-Le Guen, c’est à cet âge que les enfants contractent les “formes graves de la maladie”.  

 

Le généraliste recommandé en cas de symptômes sans gravité 

Pour guider les professionnels de santé face à la recrudescence des cas, la Société française de pédiatrie a publié un communiqué afin de rappeler les grandes règles de prise en charge. D’abord en cas d’apparition des premiers symptômes de bronchiolite (toux, fièvre, obstruction nasale et gêne respiratoire), “seuls les enfants de moins de deux mois doivent consulter les urgences”, rappelle la Sfp. “Car il est plus souvent recommandé de les hospitaliser quelques heures ou quelques jours pour surveillance et traitement des symptômes", précise la société savante.  

En l’absence de signes de gravité, (modification du comportement, enfant mou, prises alimentaires inférieures à la moitié des rations habituelles sur 3 repas consécutifs, respiration très rapide, très lente ou irrégulière, coloration bleutée des lèvres ou des extrémités), les autres enfants devront consulter leur médecin généraliste, “de manière à ne pas attendre plusieurs heures dans des urgences surchargées ni saturer les soins d’urgences qui doivent rester disponibles pour les cas les plus graves”. La Sfp précise par ailleurs qu’un “appel au 15 ou 112 peut aider les parents dans le choix de la consultation”.  

La Société française de pédiatrie appelle enfin les parents à être “patients” et à “organiser avec leur médecin la surveillance et la convalescence des enfants au domicile en attendant la guérison sans multiplier les consultations médicales”. Pour soulager les enfants, elle préconise de “désobstruer le nez (par une technique que les soignants expliquent aux parents et reprise en dessins par la HAS) et à fractionner les repas”, une technique efficace, selon elle, “en 8 à 10 jours car la toux persiste souvent longtemps”. Elle indique enfin que la prise en charge par des kinés n’est plus recommandée par la HAS depuis 2019.  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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