Prévention du Covid chez les personnes diabétiques : lever les freins à la vaccination
La Fédération française des diabétiques (FFD) s’est penchée sur ces 25% de malades qui restaient réfractaires. Pour tenter d’identifier les freins et de mieux comprendre les motivations de ces personnes, elle a réalisé, par l’intermédiaire de son Diab LAB, une étude quantitative sur le rapport à la vaccination des personnes diabétiques, intitulée Diabépi. Ses résultats, sur plus de 3.500 questionnaires de personnes diabétiques analysés (âge moyen 59 ans ; 52% de femmes), montrent que les personnes ayant un faible niveau d’études, de revenus, d’accès à l’emploi, et les personnes diabétiques mal équilibrées ou atteintes de complications, sont celles qui bénéficieraient le plus de la vaccination contre le Covid-19 et qui y sont les moins favorables. En cause, les faibles ressources financières qui peuvent limiter l’accès aux soins, mais aussi, "le discours des professionnels et des autorités de santé [qui] n’est pas toujours accessible à tous, ce qui peut entraver la compréhension des messages de santé publique par le plus grand nombre. Cela se manifeste souvent par de la méfiance, voire de la défiance envers les discours institutionnels", affirme la FFD. Globalement, l’enquête met en évidence que 15% des personnes diabétiques interrogées n’étaient pas favorables ou pas du tout favorables à la vaccination contre le Covid-19. Plus de 2 sur 3 (67 %) pensaient qu’il y avait suffisamment d’éléments pour juger de l’efficacité des vaccins ; cependant elles n’étaient plus que 51% à penser qu’il y avait suffisamment d’éléments pour juger de l’absence d’effets toxiques des vaccins. En outre, 23% des répondants souhaitant se faire vacciner déclaraient une incompréhension de la politique de priorisation vaccinale qui était susceptible de les faire renoncer à la vaccination. Les hommes apparaissaient plus favorables que les femmes. Face à ce constat, la FFD a décidé d’agir et d’être force de propositions. Pour cela, elle s’est associée à des personnes diabétiques et s’est dotée d’un conseil scientifique pluridisciplinaire. Elle a déjà mis en place une campagne de communication à destination des patients diabétiques et de leur entourage pour souligner l’importance de la vaccination Covid pour diminuer le risque de forme grave de la maladie. Elle est particulièrement tournée vers les personnes qui sont les plus réfractaires et qui bénéficierait le plus de la vaccination : les femmes, les personnes avec un faible gradient social de santé, les personnes diabétiques mal équilibrées ou avec des complications. D’autres actions de communication sont relayées par la Cnam via son dispositif Sophia en particulier. La FFD mènera aussi une campagne de sensibilisation auprès des professionnels de santé (pharmaciens, médecins généralistes, infirmiers libéraux).
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